C’est le dernier défi à la mode sur les réseaux sociaux. Les Toulousains en manque d’adrénaline postent sur les réseaux sociaux leurs sauts dans la Garonne à plus de 10 mètres de hauteur. Un phénomène qui inquiète les secours. À ne tenter sous aucun prétexte car les dangers sont nombreux.
Les vidéos tournent en boucle sur les réseaux sociaux. Des plongeons extrêmes, spectaculaires. Des sauts réalisés des quais de la Garonne ou du pont Saint-Pierre. Malgré les risques encourus, les adeptes sont de plus en plus nombreux.
Les utilisateurs des réseaux sociaux s’interrogent sur ces pratiques : « Moi, perso, je ne le ferai pas parce que ça me fait vraiment peur », témoigne cette jeune femme. « Mais ceux qui sautent, il y a le risque de faire un plat ou que ce soit trop haut, ou qu’ils n’arrivent pas à remonter ».
D’autres y voient un défi comme cette autre passante : « ils se disent : Tiens, mon pote fait ça, moi aussi je vais le faire, je vais sauter. Enfin, ils n’ont peut-être pas le recul de se dire, bon, c’est peut-être dangereux ». « Moi je trouve qu’il y a pire encore sur les réseaux », remarque ce trentenaire.
Chaque année, entre 40 et 50 interventions sont pratiquées pour secourir ces imprudents. Se baigner ou plonger dans la Garonne est formellement interdit, car les risques sont nombreux, rappellent les pompiers.« Vous avez des ponts qui ont une hauteur de 10 mètres », explique le capitaine Vincent Veyssier, chef de centre du SDIS 31.
Ces défis peuvent donner de mauvaises idées à ceux qui regardent ces vidéos. • © Capture d’écran TikTok
« Alors effectivement, s’il y a une mauvaise respiration, ça peut entraîner des douleurs avec perte de connaissance », rajoute-t-il. « Il y a aussi les risques de traumatismes dus au milieu lui-même. On a des branchages qui sont immergés, on a des piles de ponts. Et si la personne tombe dessus, ça va entraîner des traumatismes importants ».
À cela s’ajoutent les risques liés au courant et un possible choc thermique, pouvant entraîner une perte de connaissance. L’autre danger concerne l’impact de ces images qui peuvent inciter certains à passer à l’acte eux aussi.
« Le t’es pas cap d’avant se faisait dans un cercle amical, connu, où il y avait une vraie relation humaine », note Nicolas De Schryver, psychanalyste. « Là, on est dans : je veux exister au travers le plus de personnes que je ne connais pas, juste pour dire voilà ce que j’ai fait et voilà combien d’abonnés j’ai ou combien de likes j’ai. »
Avec les grands rassemblements, les événements festifs ou sportifs, les secours craignent de nouveaux plongeons dans la Garonne.
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