Onze personnes ont été jugées et condamnées par le tribunal correctionnel de Toulouse ce 23 mai 2025 pour une affaire d’enlèvement, de séquestration et de violences aggravées sur fond de trafic de drogue. Ils avaient emmené celui qu’ils suspectaient de leur avoir volé de la « marchandise » jusqu’en Espagne.
Le profil des ravisseurs ne laisse guère de doutes quant à leurs activités. La plupart ont déjà un casier judiciaire particulièrement fourni en condamnations pour des faits liés au trafic de stupéfiants. Au terme de trois jours de procès devant le tribunal correctionnel de Toulouse, onze personnes ont été condamnées pour avoir enlevé, séquestré et torturé un homme soupçonné de leur faire de l’ombre et de leur avoir dérobé de la drogue.
L’enlèvement est orchestré dans la soirée du 25 mai 2022. Un homme est embarqué de force, sous la menace d’une arme à feu, dans une voiture. Un deuxième véhicule va suivre. Direction : l’Espagne. La victime va être séquestrée durant plusieurs jours, va subir de multiples violences tandis que les ravisseurs « négocient » avec la famille. Il sera ramené en France et libéré le 30 mai.
L’homme enlevé et séquestré est soupçonné d’avoir volé de la drogue à des trafiquants. Le commanditaire de l’enlèvement, « propriétaire des stupéfiants supposément dérobés par la victime« , indique le parquet de Toulouse, compte déjà sept condamnations. Il s’agit d’un récidiviste, condamné à plusieurs reprises pour trafic de stupéfiants. L’homme, auteur de violences volontaires aggravées durant la séquestration de la victime, est en cavale. Un mandat d’arrêt a été délivré, et il a écopé de huit ans de prison et d’une interdiction de détenir une arme pendant dix ans avec exécution provisoire.
Chauffeurs, membres de l’équipe de ravisseurs, intermédiaires, en tout dix autres personnes étaient jugées dans cette affaire, en plus du commanditaire. Tous ont été condamnés à des peines de prison plus ou moins longue en fonction de leur implication. Un seul n’a pas encore de casier judiciaire, il s’agit de celui qui a donné rendez-vous à la victime le soir de l’enlèvement et qui a ensuite joué les intermédiaires avec la famille. Il est condamné à un an d’emprisonnement et interdiction de détenir une arme pendant cinq ans.
Parmi les autres prévenus, certains dormaient déjà en prison. Parmi eux : l’un des passagers de la voiture qui ramenait la victime en France dans la nuit du 29 au 30 mai 2022. L’homme compte dix-sept condamnations pour détention, transport de stupéfiants et pour des vols aggravés. Dans cette affaire d’enlèvement, il a été condamné à quatre ans de prison supplémentaires.
Un autre homme qui a participé à l’enlèvement et frappé la victime à coups de béquille notamment a écopé de sept ans de prison. Il est maintenu en détention et a également écopé d’une interdiction du territoire français pendant dix ans.
Les autres peines prononcées vont de deux ans de prison dont un an avec sursis à sept ans d’emprisonnement. Au total, trois mandats d’arrêt ont été délivrés pour les individus toujours en fuite. Quatre maintiens en détention ont été prononcés tandis que deux des condamnés vont purger leur peine sous surveillance à domicile.
Ce procès a été perturbé par une bagarre et des violences au tribunal. Il s’est terminé à huis clos. En lien avec cette affaire, un autre procès se tiendra devant la cour d’assises ultérieurement. Un autre homme, ami de la première victime de séquestration, avait également été victime d’un enlèvement, torturé avant de réussir à prendre la fuite durant son transport vers l’Espagne.
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