Que sait-on de la PTC ou Buddha Blue, cette drogue vendue en boutique et à l’origine de l’hospitalisation d’adolescents

Plusieurs adolescents ont dû être hospitalisés après avoir vapoté de la “Pète Ton Crâne” ou « Buddha Blue”, du CBD combiné avec des cannabinoïdes de synthèse. Composition, effets secondaires, alerte des autorités sanitaires. Le point sur cette drogue de plus en plus consommée.

Acheté en boutique, ne signifie pas légal ou inoffensif. Plusieurs adolescents de la région Occitanie l’ont découvert à la suite d’une expérience malheureuse qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. Après avoir vapoté, ils ont été victimes de graves effets indésirables, au point de devoir, pour certains d’entre eux, être hospitalisés. 

PTC (Pète Ton Crâne) ou Buddha Blue

Ces drogues, particulièrement toxiques, sont appelées PTC (Pète Ton Crâne) ou Buddha Blue. Il s’agit de fleurs de CBD, vaporisées de cannabinoïdes de synthèse, des substances psychoactives très puissantes. Ces stupéfiants sont interdits par la loi mais parfois consommés par les jeunes à leur insu. 

Attaques de panique, hallucinations, tachycardie…  

Les effets secondaires de ces drogues peuvent avoir des effets secondaires particulièrement violents : 

• troubles psychiatriques (épisodes délirants, hallucinations, idées suicidaires, attaques de panique)
• troubles digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales)
• troubles cardiovasculaires (tachycardie, douleur thoracique)
• problèmes rénaux
• addiction sévère avec syndrome de sevrage 
• malaises, amnésies, pertes de connaissance et convulsions

Attention ! Si une personne présente ces signes après avoir consommé une cigarette électronique ou un produit à base de CBD, il faut impérativement appeler le 15.

Alerte aux élèves et parents des collèges et lycées de la région

Suite à une augmentation des cas, l’ARS (Agence Régionale de Santé) alerte les élèves et leur famille dans une note envoyée aux collèges et lycées d’Occitanie. Elle appelle à la vigilance et rappelle que le vapotage “ne réduit pas les risques liés à l’usage de ces produits” mais peut, au contraire, les augmenter, car l’action des produits est alors plus rapide.

L’ARS ne communique pas sur le nombre de victimes, mais précise que ces substances ont été achetées en boutique (CBD shops) et parfois à l’insu des victimes qui pensaient avoir acheté du CBD “classique”.