l’Occitanie sur la 2nd marche du podium derrière Paris, mais la Tech régionale marque le pas

Toulouse et la région Occitanie se hissent à la deuxième place des plus grands pôles numériques de France. Le secteur pèse 131.000 emplois et 8 milliards d’euros selon les derniers chiffres de l’INSEE publiés ce 12 juin. Une bonne nouvelle mais l’écosystème est en train de ralentir.

Le constat surprend encore. Si l’Occitanie est la région n°1 pour l’aéronautique et l’agriculture, le grand public ignore souvent qu’elle figure aussi sur le podium de la Tech Française grâce à ses start-up.

Une médaille d’argent confirmée ce 12 juin 2025, par la dernière étude de l’INSEE et de la DREETS, dédiée à l’économie et à l’emploi numérique. Résumé de cette prouesse en 4 chiffres.

En 2022, les secteurs et les métiers du numérique génèrent 131 000 emplois en Occitanie selon les calculs de l’INSE. Le chiffre regroupe les 116 000 salariés et les 15 000 entrepreneurs individuels ou dirigeants.

C’est la région de France hors Île-de-France où la part du numérique dans l’emploi marchand est la plus importante. La majorité de ces emplois relèvent d’activités de services, comme la programmation ou le conseil en informatique.

Un chiffre en forte progression. Selon nos informations, l’Occitanie a ainsi gagné 33 400 emplois entre 2016 et 2022. La dynamique permet à la région de passer de la troisième à la deuxième place nationale, doublant ainsi Auvergne-Rhône-Alpes.

« Ce n’est pas une surprise. On a la chance de bénéficier à la fois, d’acteurs comme Digital 113 et la Mêlée Numérique. Et d’un bassin d’emploi très attractif » réagit Maxime Buscato, Directeur Délégué de la French Tech Toulouse.

Sans grande surprise, Toulouse et Montpellier sont les deux locomotives régionales. Les deux métropoles concentrent 77 % des emplois de la Tech locale. Mais la ville rose reste le leader incontesté avec 56 % de la filière.

La zone d’emploi de Toulouse est le premier pôle numérique d’Occitanie et le deuxième de France de province en nombre d’emplois derrière Lyon. Elle concentre 74 000 emplois numériques.

Cependant, il existe quelques exceptions à l’image de Rodez et de Montauban. Le chef-lieu du Tarn-et-Garonne concentre 2100 emplois du numérique grâce à l’IMSA qui gère le parc informatique de la mutualité sociale agricole.

Dans son rapport, l’institut national de la statistique relative cette embellie économique. Si les confinements liés au Covid-19 ont incité les entreprises à accélérer leur transformation digitale, « la tendance s’interrompt en 2023 (-0,3 %) avant de se retourner en 2024 (-3,0 %)« .

« Ce retournement s’explique en grande partie par un ralentissement dans les TIC qui composent la majeure partie des emplois numériques et qui portent la hausse de l’emploi jusqu’en 2022. L’investissement des entreprises en services d’information et de communication a en effet sensiblement ralenti à partir de la mi-2023 sous l’effet d’une hausse des taux d’intérêt puis d’incertitudes » selon l’INSEE.

Une turbulence déjà signalée fin 2024, par Maxime Buscato, le Directeur Délégué de la French Tech Toulouse : « Le secteur des start-up à Toulouse est fébrile. L’instabilité politique ralentie la dynamique d’investissement« .

Le rebond de la Tech régionale pourrait venir de l’intelligence artificielle.

L’étude révèle que 300 entreprises sont nées sur ce marché émergent. Cela représente 5000 emplois à fin 2024 et 540 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023. « L’Occitanie devient un écosystème public et privé de premier plan en intelligence artificielle » conclut l’INSEE.