Un inspecteur des finances révoqué de la fonction publique par la justice pour ses tweets « racistes, antisémites ou xénophobes »

Le 17 juin 2025, la justice a tranché : la révocation d’un jeune inspecteur des finances publiques de Toulouse (Haute-Garonne), est confirmée. Ses nombreux tweets racistes, antisémites et xénophobes, diffusés sous pseudonyme, lui valent une exclusion définitive de la fonction publique.

Il ne fera finalement pas carrière dans la fonction publique. Pourtant, M.B.A. avait mis toutes ses chances de son côté. Après avoir réussi le concours externe d’inspecteur des finances publiques en 2019, il est affecté à la direction régionale des finances publiques d’Occitanie, à l’issue d’une formation à l’École nationale des finances publiques. Mais le 30 septembre 2020, tout s’écroule. Dans un arrêté, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance prononce sa révocation. Une exclusion confirmée par la justice le 17 juin 2025.

La raison ? Lorsqu’il était élève puis inspecteur stagiaire, M.B.A. a multiplié les tweets racistes, antisémites ou xénophobes. Ces publications, diffusées sur l’ancien réseau social Twitter sous le pseudonyme Camelot_du_Roi_77@zak_Du_Guesclin, sont à l’origine de sa chute.

Dans ses messages, il dénonçait notamment « une négresse se permet de faire la police de la pensée » ou relayait des publications d’autres comptes glorifiant le Maréchal Pétain ou faisant référence à Hitler, à l’occasion de la date anniversaire de sa naissance, comme le « Napoléon allemand qui a marqué le XXème siècle ». Il commentait également des faits d’actualité en des termes racistes, antisémites ou xénophobes ou relayait des publications de même inspiration.

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L’anonymat n’était qu’apparent : le numéro de son département d’origine, les premières lettres de son prénom et la photographie associée au pseudonyme ne permettaient pas de masquer son identité. Un tweet du 15 février 2019, dans lequel il annonçait sa réussite au concours d’inspecteur des finances publiques, a facilité le rapprochement entre l’auteur des publications et l’administration.

Face à ces éléments, la cour administrative d’appel de Toulouse (Haute-Garonne) a confirmé, le 17 juin 2025, son exclusion de la fonction publique. Elle a jugé que l’inspecteur stagiaire avait manqué à son obligation de dignité, de neutralité et de réserve, ce qui constitue « une faute de nature à justifier une sanction disciplinaire. »