Ce 23 août 1942, dans un village du Comminges, au sud de Toulouse, seules les cigales rompent le silence d’une matinée dominicale particulièrement chaude. Résonnent aussi, jusque sur la place principale, les notes plaintives de l’harmonium de l’église, signe que la messe est déjà bien commencée. À l’intérieur, le vieil abbé Xavier Ratio, du haut de sa chaire, regarde les visages. Il voit la fatigue qui marque les traits. Voilà déjà deux ans que la France a signé l’armistice. Même en zone sud, les restrictions se font sentir, y compris à la campagne.
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