La Ligue des droits de l’Homme de Toulouse se dit « vigilante » après le décès de Thibault, survenu le 24 janvier 2025 dans le quartier de Bagatelle. Plusieurs manifestations ont déjà été organisées en hommage au jeune homme. Controverse.
Thibault, surnommé « Bilal », est décédé à 34 ans à la suite d’une chute à scooter dont les circonstances restent controversées. Ses proches ont organisé plusieurs manifestations en son hommage. Le 19 février, la famille du défunt a déposé plainte pour homicide volontaire et omission de porter secours. Elle demande la saisine de l’IGPN, la saisie des images de vidéosurveillance et l’audition de témoins.
Une enquête sous tension
Pour la Ligue des Droits de l’Homme, « selon plusieurs témoins, cette chute aurait été causée par l’intervention de policiers municipaux et/ou nationaux ». Un tract diffusé par un autre collectif, sur lequel on pouvait lire « assassiné par la police », a suscité une vive polémique.
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, avait vertement répondu sur X (anciennement Twitter) : « dans un communiqué aussi abject que méprisable, le mal nommé CPES-Mirail se permet d’accuser la police municipale d’être coresponsable du tragique décès de Bilal » ; « nous connaissons la marque de fabrique de cette poignée d’agitateurs […] l’outrance verbale et la provocation. » Une plainte a été déposée à l’encontre du comité en question.
Le policier hors de cause pour le moment
L’enquête pour rechercher les causes de la mort de « Bilal » est toujours en cours. Selon le parquet de Toulouse, « à ce stade, l’enquête ne met pas en évidence d’éléments en faveur d’une responsabilité de l’agent de police municipale dans l’accident. » La section toulousaine de la LDH déclare toutefois : « Nous serons particulièrement vigilants quant au respect des droits de la famille et à la transparence de la procédure. »