Les gardiens des trois jardins remarquables de Toulouse font un point sur leur profession et expriment leurs demandes à la Ville.
Les gardiens des trois jardins remarquables de Toulouse (Grand-Rond, Jardin Royal et Jardin des Plantes) exercent une activité pas toujours facile : « On aime notre métier, admettent-ils. On a souvent des félicitations des visiteurs, notamment pour résoudre des problèmes concernant les objets perdus, les enfants égarés, sans oublier la vigilance envers les visiteurs indélicats. Mais on le dit aussi, nous ne sommes pas assez nombreux. Il faut créer des postes ». Ainsi, les 14 gardiens déployés sur les trois sites font équipe par deux par jardin et déambulent trente minutes sur chaque site. « N’oublions pas que 80 % des gardiens fixes sont reconnus travailleurs handicapés », rappellent Murielle Bacquet, du Syndicat autonome des Territoriaux de Toulouse Métropole (SATTMC) 31, et Jean-Christophe Beziat, du Syndicat des Territoriaux Toulousains (STT) 31. « Grâce à la collectivité, ce public peut avoir une activité professionnelle. Mais lors des arrêts maladie, l’effectif se trouve réduit car pas remplacé ».
Ces salariés assurent une présence les jours fériés et sont, selon eux, en sous-effectif chaque mercredi. « Nous avons d’ailleurs fait des propositions aux territoires pour proposer de remettre une équipe fixe le matin et créer de nouveaux postes, poursuit Jean-Christophe Beziat, pour faire ainsi un roulement comme avant et avoir une présence constante de ces salariés sur les trois sites. La demande des usagers va d’ailleurs dans ce sens ». Et de préciser : « En dix ans, les 55 gardiens sont passés à 36 aujourd’hui. Toute la différence de la présence sur site est là. Rappelons aussi que la Ville pensait compenser cette différence en introduisant des effectifs mobiles, faisant passer ainsi le nombre de gardiens de 36 à 70, soit 20 renforts. Mais cette situation n’est pas pérenne et ne règle donc pas le problème ». Un gardien présent depuis plusieurs années rappelle ainsi qu’il effectue 87 km et demi en six jours de travail, soit 14 km/jour.
Enfin, afin de faciliter l’information et la sécurité des visiteurs, ces salariés demandent la pose de panneaux à l’entrée de chaque jardin, indiquant où l’on peut trouver ces salariés en cas de besoin, et que, suite aux tempêtes de vent durant lesquelles les jardins sont fermés, un nettoyage soit fait sur chaque site.