Longtemps défaillant dans le domaine de la touche en première mi-temps, les coéquipiers de Peato Mauvaka ont su redresser la barre en deuxième période pour obtenir un succès précieux.
Peato Mauvaka avait faim de jouer. Il avait aussi un grand besoin de temps de jeu après avoir dû ronger son frein pendant de très longues semaines. Presque un mois s’est écoulé entre sa suspension à la suite d’un mauvais geste lors du match France-Ecosse (le 15/03) et le quart de finale de Champions Cup face à Toulon (13/04), date de son retour sur un terrain de rugby.
« C’était long, expliquait-il à La Dépêche avant son retour. Surtout de voir les matchs de l’extérieur, ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. À part en équipe de France mais quand tu es à Toulouse tu as envie de jouer les matchs. Là je ne les jouais pas et ce n’était pas à cause d’une blessure… »
Dimanche soir à Paris, il avait été désigné capitaine pour accompagner la jeune garde sur la pelouse du Stade Français. Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu pour celui qui vient juste d’être papa. S’il n’y a rien à lui reprocher dans le jeu, c’est en touche que Toulouse a pêché et forcément dans ces cas-là, c’est le talonneur qui est pointé du doigt.
L’alignement stadiste n’a pas été en réussite, loin de là, dans cet exercice en première mi-temps. Si la pluie a rendu la tâche difficile aux avants des deux équipes, certains lancés ont aussi été mal assurés.Rien que dans le premier acte, quatre ballons ont été perdus en touche par le Stade Toulousain (sur huit tentatives), offrant de belles munitions à leurs adversaires et leur permettant de revenir dans la partie alors que le Stade avait infligé un cinglant 17-0 en 15 minutes. À l’inverse, sur la même période, Paris n’en avait perdu qu’une.
Mauvaka a choisi de changer de stratégie au début de seconde mi-temps, sur le seul lancé qu’il a eu à effectuer. Une touche en fond d’alignement pour Chocobares qui s’est avéré parfaitement pertinent. Il a ensuite quitté la pelouse avec le masque, mécontent de cette partie frustrante (50).
Derrière, son remplaçant Guillaume Cramont a de son côté ajusté et les Stadistes ne laissaient plus de munitions en route. Mieux que ça, c’est à la suite d’un troisième lancé réussi consécutif que Juan-Cruz Mallia prenait l’intervalle et aplatissait entre les perches. De quoi permettre définitivement aux Toulousains de bonifier ce déplacement qui avait tout d’un piège (64).