Plus de huit mois après la disparition de son fils Medhi au large du Cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud), Jalil Narjissi a indiqué au Figaro n’avoir « aucune réponse » concernant le drame qui a touché sa famille ainsi que le monde du rugby. Aussi, l’ancien du SUA demande explicitement la démission de Florian Grill, l’homme à la tête de la FFR.
Près de dix jours après la garde à vue de Stéphane Cambos, ancien manager de l’équipe de France U18 de rugby, dans le cadre de l’enquête pour homicide involontaire concernant la disparition de Medhi Narjissi, Jalil Narjissi s’est confié dans les colonnes du Figaro. Une nouvelle fois, le père de famille a souligné les « fautes graves », les « négligences » et les « graves défaillances » commises par l’encadrement de la FFR qui ont entraîné la perte tragique de son fils, alors âgé de 17 ans et licencié au sein du Stade Toulousain.
Agacé que « la Fédération reste silencieuse », l’ancien talonneur du SU Agen a redit toute la confiance qu’il accorde en l’institution judiciaire. « On sait que la justice fait son travail, avance bien et fait le maximum, mais c’est long. Ça fait huit mois qu’on n’a aucune réponse » a regretté l’homme de 45 ans. Ce dernier, qui avait confié par le passé être dégoûté par le ballon ovale, a surtout pointé du doigt Florian Grill, réélu à la tête de la Fédération française de rugby le 19 octobre 2024.
Jalil Narjissi a aussi évoqué une « absence d’accompagnement » de la part de Florian Grill, considérant que celui-ci « a préféré se concentrer sur sa réélection plutôt que d’être à (nos) côtés ». « Où étaient-ils ? En tournée électorale pendant que nous, la famille, étions dévastés » a confié l’ancien international marocain. Avant de demander à ce que le président de la FFR ne quitte son poste. « Bien sûr qu’il doit partir ! Ce monsieur n’a rien à faire à ce poste-là. Je le crie aujourd’hui haut et fort » a-t-il lancé.
Aussi, le natif de Casablanca a indiqué avoir adressé un courrier à la ministre des Sports Marie Barsacq dans lequel il a exposé et dénoncé « les défaillances majeures » de cette affaire.