Ce jeudi, rue Saint-Roch, à Toulouse, le corps sans vie d’un homme de 45 ans a été retrouvé dans son appartement, en désordre complet, la porte fracturée, la baie vitrée brisée. Alexandre, discret voisin récemment installé, gisait au sol, couvert d’hématomes, près d’un couteau ensanglanté. Une enquête pour homicide a été ouverte. Les circonstances de sa mort restent troubles.
La porte du logement n’a eu aucun mal à s’ouvrir. Elle a été fracturée. La baie vitrée a également été brisée. À l’intérieur de l’appartement, plongé dans l’obscurité, le désordre règne. Des morceaux de meubles, tous cassés, jonchent le sol. Un cadavre aussi, près de taches de sang et d’un couteau à la lame rougeâtre. Ce jeudi, en fin d’après-midi, deux femmes ont découvert le corps sans vie d’Alexandre, recouvert d’hématomes, au milieu de son domicile, dans une résidence aux façades saumon décrépies, rue Saint-Roch, à Toulouse.
La cousine de la victime, sans nouvelles de cet homme de 45 ans depuis plusieurs jours, a décidé de lui rendre visite. Ne sachant pas précisément où il habitait, elle a sollicité l’aide d’une voisine. Les pompiers ont été alertés. Quelques minutes après, des dizaines de policiers arpentaient les environs.
Alexandre avait emménagé récemment dans cet appartement situé à un jet de pierre du rectorat de l’académie de Toulouse. Deux ou trois mois selon ses voisins, qui le décrivent comme un homme très discret. Selon le concierge de cette résidence, la victime était père d’un enfant. Il vivait seul. Les résidents qui partageaient le même palier l’ont peu croisé. Les rares fois où il sortait de chez lui, le quadragénaire se montrait laconique. « Une fois qu’on se disait bonjour, la discussion se terminait », raconte l’un d’eux.
Une rupture amoureuse difficile
Celui du dessous était le seul présent ce week-end. Il affirme avoir entendu des bruits suspects dans la nuit de samedi à dimanche. « C’est comme si quelqu’un déplaçait des meubles mais très bruyamment en plein cœur de la nuit. Ça ne m’a pas inquiété. J’ai juste trouvé ça bizarre », dit-il, en évoquant un brouhaha régulier durant plusieurs heures. Ce jeune homme assure cependant ne pas avoir entendu de cri.
Selon nos informations, Alexandre vivait mal sa rupture amoureuse. Il aurait soigné sa peine de cœur avec de l’alcool et de la drogue. Les mauvais jours, il se serait mutilé. Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête pour homicide et ordonné une autopsie. Elle devrait éclairer les enquêteurs sur l’origine de la mort. Celle-ci a été confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS).
Pour le moment, toutes les hypothèses sont sur la table. Les premières constatations de la police scientifique laissent peu de place au doute : il a été victime de violences. Lui a-t-on porté des coups ? S’est-il infligé ces blessures ? Les enquêteurs n’excluent aucune piste.
La famille d’Alexandre avait cherché à le contacter tout le week-end. Ses proches pensaient qu’il avait oublié l’anniversaire de sa fille.