Fabien Pelous, ancien champion de rugby à la retraite depuis 14 ans, s’est illustré plusieurs fois comme défenseur du patrimoine haut-garonnais. Il a raconté à La Dépêche d’où lui vient cet engagement.
Sur les berges du canal du midi, à Gardouch, Fabien Pelous s’est prêté à une discussion avec La Dépêche. Parcours, après carrière, ou encore défense du patrimoine… il a évoqué de nombreux sujets. « Je viens d’un milieu rural, raconte-t-il. Mes grands-parents étaient agriculteurs, j’ai vu ce que c’était de travailler dur et longtemps. Ça m’a permis d’avoir conscience de la réalité. Moi, quand je me levais le matin pour aller m’amuser sur le terrain, je ne trouvais pas ça dur. »
Il annonce sa retraite du rugby en avril 2009. « Quand on arrive en fin de carrière, on a besoin de se relancer des défis, de se redonner des objectifs, le fait de recommencer un sport de zéro le permet. » À 35 ans, il se met au judo, en ceinture blanche.
« J’ai adoré réapprendre un sport », confie-t-il. Après trois années de pratique, il devient ceinture noire en 2014. Sur sa vision du rugby français actuel, il est assez franc. S’il y avait un match entre l’équipe de France 2004 et celle de 2025, qui gagnerait ? « Il ne faut surtout pas le faire, c’est sûr qu’on perdrait, plaisante-t-il. Les joueurs de maintenant sont meilleurs. »
Fervent défenseur du patrimoine, il a permis de faire fondre des cloches pour l’église du village de Garidech, où il réside, dans le nord-est de Toulouse. « J’ai voulu mettre mon image au service de la communauté. » Il est également parrain d’un programme de replantation d’arbres sur les berges du canal du midi, alors que les platanes y sont décimés par le chancre coloré, un champignon dévastateur. « J’aimerais qu’on retienne de moi que j’ai pris soin des autres », conclut l’ancien joueur.