Agression d’une streameuse sud-coréenne à Toulouse : l’homme traqué sur les réseaux sociaux et insulté en ligne

Quelques heures après l’agression subie par la streameuse sud-coréenne Jinnytty à Toulouse le 8 mai dernier, les messages soutien ont déferlé sur les réseaux sociaux. Rapidement relayée, l’information a ensuite attiré l’oeil d’internautes qui ont transformé ces soutiens en messages haineux à l’encontre de l’agresseur présumé, apparaissant portant une casquette et une barbe. Il n’en fallait pas plus pour que la toile s’embrase, et que plusieurs posts publient noms, prénoms ou encore adresses supposées du jeune homme.

Du côté des forces de l’ordre, l’enquête n’a toujours pas permis l’identification du suspect. Aucune information sur l’origine ou la religion du jeune homme n’a donc été confirmée.

« Un jour qu’il se retrouvera seul on lui fera sa fête »

« Une pourriture d’arabe », « chèvrophile », « ces merdes islamisées »… Depuis l’altercation, le visage de l’agresseur présumé tourne en boucle sur les réseaux sociaux. Accompagnés tantôt d’insultes racistes, tantôt d’appels à retrouver le jeune homme, les tweets et autres posts cumulent parfois jusqu’à plusieurs milliers de vues.

Certains internautes n’hésitent d’ailleurs pas à laisser libre cours à leurs velléités de violence : « Un jour qu’il se trouvera seul on lui fera sa fête », « Cet énergumène doit être retrouvé et recadré, physiquement s’il le faut », « Que les groupes identitaires fassent autre chose qu’allumer des bougies à chaque nouveau mort français par un marron » peut-on ainsi lire dans les commentaires.

Une attaque à caractère raciste ?

Pour rappel, Yoo Yoon-Jin, la streameuse victime de cette agression, était en live sur la plateforme Twitch quand l’homme présent sur la vidéo est venu l’insulter de « sale pute » et frapper son téléphone avant de s’en aller. L’enquête ouverte sous la qualification de violences va également devoir statuer sur le potentiel caractère raciste de cette agression. La jeune femme, elle, n’a toujours pas porté plainte.