L’histoire à venir propose 85 rencontres scientifiques, littéraires et artistiques pendant quatre jours, du 15 au 18 mai, à Toulouse et en région.
À l’écoute du monde et des époques, le festivalPour présenter la 8e édition du festival L’histoire à venir, son coordinateur de programmation, Maxime Lagarde, pourrait passer des heures à expliquer la proposition foisonnante de rencontres et d’événements qui constitue la colonne vertébrale de la manifestation qui se déroulera cette année du 15 au 18 mai.
Quelques noms comme ceux de Maylis de Kerangal (auteure de « Jour de ressac » (éditions Verticales, 256 p., 2024), Johann Chapoutot ou Patrick Boucheron attireront le chaland parmi les 150 conviés mais, plus simplement, la richesse et l’accessibilité auront tôt fait de convaincre les rebelles.
« Cette édition s’intéresse à une histoire culturelle, une histoire sensible et sonore en proposant des rencontres autour de la musique dans sa pratique à travers les époques mais aussi par le prisme politique et contestataire », commente Maxime Lagarde. « Fédératrice, elle est aussi parfois une clé de la contre-culture ». Le punk, le rock, le rap parfois aussi mais aussi des chants militants auront ainsi droit de cité pour constituer ce que les chercheurs appellent « l’archéologie sonore ». Comment une ville, New York par exemple, « sonnait » à l’époque. Et Toulouse aussi.
Un festival accessible
Depuis 2017, sous l’impulsion du théâtre Garonne, de la librairie Ombres Blanches, des éditions Anacharsis et de l’Université de Toulouse Jean-Jaurès, l’équipe et les invités de L’histoire à venir s’appliquent à prouver que la discipline ô combien vivante aide à comprendre les enjeux des débats contemporains. Les paroles, les échanges entre intervenants et publics, les savoirs qui circulent le temps de quelques jours éclairent forcément la pensée et le quotidien.
« Même si nous avons une exigence scientifique, poursuit Maxime Lagarde, le festival traite des enjeux d’actualité accessibles à tous à une époque où nous avons tous besoin d’espaces de dialogue, de compréhension afin de parvenir à nuancer, d’entendre aussi des paroles divergentes. Il permet de créer des espaces de dialogue citoyen et démocratique ». L’approche politique se fait alors jour, portant l’intérêt sur l’écoute de l’autre, l’écoute en démocratie qui pourra être illustrée, par exemple, par la rencontre consacrée aux musiques contestataires (jeudi 15 mai à 11 h au centre culturel Ernest-Renan et « Neither Washington nor Moscow. Le rock comme contre-culture », vendredi 16 à 13 h à la Cave Poésie).
Autre moment d’intérêt : la discussion entre l’anthropologue Fabien Clouette et la musicienne Sophie Bernado pour la soirée « Le chant des baleines » (vendredi 16 à 21 h au théâtre Garonne). Au final, un programme foisonnant décliné dans 30 lieux différents de la ville et en région pour mieux percevoir la musique du monde.