Ce mardi 13 mai, l’avenir d’une famille géorgienne se jouait au tribunal administratif de Toulouse. Menacée d’expulsion, une mère géorgienne fait face à une obligation de quitter le territoire, malgré sept ans passés en France et que ses enfants sont parfaitement intégrés.
Installée en France depuis juillet 2017, cette mère géorgienne de quatre enfants fait, sept ans plus tard, l’objet d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). En juillet 2024, la sentence tombe, irrévocable : elle doit quitter la France dans un délai de 30 jours. Désespérément, pour ses enfants, elle tente un appel, qui aboutit à l’audience de ce mardi 13 mai. Si elle est contrainte de partir, ses enfants âgés de 8 ans, 9 ans et 16 ans seront arrachés à leurs écoles et à leurs ambitions.
Une famille très appréciée
À 14 h 30, une foule commence déjà à s’amasser devant le tribunal administratif de Toulouse où a lieu l’audience. Drapeaux du Réseau éducation sans frontières (RESF), visages fermés pour les uns, encourageants pour les autres : un groupe de soutien à Mme G. et ses enfants se forme peu à peu. Silencieux dans la salle d’audience où se joue l’avenir de cette famille, ils témoignent des liens tissés par Mme G. et ses enfants en France.
L’avocate de Mme G. qualifie la mesure d’OQTF « d’erreur d’appréciation ». Employée comme femme de chambre depuis janvier 2020, cette quadragénaire peine à subvenir aux besoins de ses quatre enfants, mais justifie d’une expérience de travail qui plaide en faveur de son insertion en France.
Un avenir compromis
« C’est injuste et incompréhensible ; tout allait bien et d’un coup on nous demande de tout quitter », s’émeut une de ses filles, âgée de 16 ans. Élèves des lycées Gallieni et Roland-Garros, les deux sœurs jumelles jouissent d’une grande estime dans leurs établissements. « Nous travaillons bien à l’école et avons reçu les félicitations de nos professeurs », déclarent-elles fièrement. Plus tard, elles souhaitent devenir « psychologue » et « avocate », pour « défendre les injustices comme celle que subit notre mère », confie l’une d’entre elles.
La décision du tribunal tombera dans les trois prochaines semaines. Une attente insoutenable pour les enfants de Mme G., plongés dans l’incertitude.