Jean-Claude Dardelet, adjoint au maire et vice-président de Toulouse Métropole, inaugurera, avec d’autres personnalités, la deuxième édition du Toulouse Space Festival qui démarre ce jeudi 15 mai au MEETT.
Que représente le Toulouse Space Festival ?
C’est un événement que l’on a voulu à la mairie et à la métropole. Il y avait eu le Toulouse Space Show, le Global Space et Toulouse accueille aussi régulièrement des conférences spécialisées, des salons et des rendez-vous purement industriels. Depuis l’année dernière, on a souhaité redimensionner pour donner envie de spatial à toutes les générations. Le Toulouse Space Festival, c’est un rendez-vous à 360 degrés !
Votre choix s’est donc porté vers un rendez-vous grand public ?
Le but n’était pas de reproduire quelque chose qui existe déjà. Il fallait trouver quelque chose qui ait son identité propre et qui réponde à un appétit. On ne veut pas qu’il y ait un coin des industriels, un coin des applications, un coin des technologies, un festival, ça doit bouillonner ! Là, on peut naviguer entre une centaine d’exposants, des étudiants peuvent trouver leur futur employeur, des entreprises leurs futurs partenaires. Après la première édition, tout le monde en redemande.
Toulouse conserve-t-elle sa place de capitale européenne du spatial ?
Près d’un tiers des effectifs européens dans le spatial sont à Toulouse donc la ville qui voudrait nous dépasser sur ce chiffre devra beaucoup investir ! En force de frappe, nous sommes de loin les premiers en Europe. Et puis nous avons ce « triangle magique » : des écoles et des universités de niveau international, des centres de recherche d’excellence et des industriels majeurs. Ce triptyque c’est la recette magique de la réussite dans le spatial, avec ça on peut mener de grands programmes et recruter les meilleurs ingénieurs dans tous les domaines, de la recherche sur Mars à la navigation par satellite. Sans oublier que nous avons la Cité de l’espace, le deuxième centre spatial le plus visité au monde. Toulouse est certainement la seule ville qui investit près de 10 millions d’euros par an dans le spatial (Cité de l’espace, CNES, financement d’incubateurs et d’Aerospace Valley).
Pensez-vous que le spatial fait encore rêver ?
C’est toujours un domaine qui fait rêver et il est devenu essentiel pour protéger la planète (plus de la moitié des paramètres du GIEC sont surveillés depuis l’espace). Le spatial, c’est la connaissance de l’origine de l’univers et de l’origine de la vie. Si un jour on renonçait à aller dans l’espace, on renoncerait à des questions métaphysiques importantes. L’espace, c’est aussi l’observation, la météo, les télécommunications et la coopération internationale… Et là, de vraies questions se posent avec les réductions annoncées du budget de la NASA (agence spatiale américaine) de près de 6 milliards d’euros, soit presque l’équivalent du budget total annuel de l’Agence spatiale européenne (ESA). Le retour d’échantillons martiens, la station orbitale autour de la Lune, le programme Artemis, tout ça pourrait s’arrêter – on en saura plus dans quelques semaines- et c’est une émotion sidérale, nous sommes à une croisée des chemins importante.