Les taxis d’Occitanie prévoient une vaste mobilisation régionale, lundi 19 mai 2025, en écho à l’appel national lancé par l’intersyndicale du secteur. Des perturbations sont attendues dès 6 h autour de l’aéroport.
Lundi 19 mai 2025, la circulation pourrait être fortement perturbée dans Toulouse et aux abords de l’aéroport. À l’appel de l’intersyndicale nationale des taxis (FNDT, FNTI, FNAT, UNT, UNIT…), un mouvement d’ampleur est annoncé. Les taxis de toute la France sont appelés à converger vers Paris, tandis qu’en région, des actions symboliques sont prévues, notamment en Occitanie.
Colère face aux plateformes et à la CNAM
Les professionnels dénoncent le non-respect des lois encadrant les plateformes de mise en relation, comme Uber ou Bolt, et l’inaction de l’État pour faire appliquer ces règles. Autre sujet de tension : les décisions récentes de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), perçues comme défavorables aux taxis conventionnés et aux patients.
Selon les syndicats, « la CNAM cherche à redresser les comptes de la Sécurité sociale sur le dos des transporteurs sanitaires et des malades », mettant en péril à la fois les conditions de travail des chauffeurs et l’accès au transport médicalisé.
Une mobilisation régionale à effet de surprise
Réunis en intersyndicale le 12 mai, les taxis d’Occitanie ont décidé d’une mobilisation régionale à Toulouse et dans plusieurs villes, sans en dévoiler les détails pour maintenir « l’effet de surprise ». Des actions sont prévues à l’aéroport de Toulouse-Blagnac, où les taxis devraient converger dès 6 heures, lundi 19 mai, ainsi que sur certains axes routiers stratégiques.
« Notre profession est en danger. Ce mouvement est un tournant crucial pour l’avenir de notre métier. Nous nous battons pour nos droits et pour un service de qualité aux patients », explique Stéphane Abeilhou, porte-parole de l’OST31.
Plateformes hors-la-loi, CNAM accusée, préfet boycotté
Le mouvement dénonce aussi « l’inaction » de l’État face aux plateformes comme Uber, Bolt ou Heetch, accusées de contourner les règles sans réaction des autorités. « Cela fait des années qu’on demande que les lois soient appliquées, mais personne ne bouge », soupire Stéphane Abeilhou.
Face à ce qu’ils estiment être du mépris institutionnel, les taxis d’Occitanie ont décidé de boycotter toute rencontre avec les autorités : « Nous refusons toute rencontre avec le préfet ou la direction de la CPAM. On a été trop souvent trompés. Nous n’avons jamais vu la couleur des promesses, ni le moindre effet. Surtout de la part du préfet. Alors maintenant, on boycotte. »