Assurés de terminer leaders de la phase régulière avant le coup d’envoi, les Toulousains ont concédé un revers contre des Racingmen ayant su jouer parfaitement le coup, ce samedi 17 mai au soir en Top 14 (24e journée, 35-37).
La première place et la grimace. Assurés de terminer en leaders la phase régulière sans jouer à la faveur du succès non bonifié de l’UBB contre le CO, les Toulousains ont éprouvé toutes les peines du monde à se sortir du piège tendu par leurs hôtes. Dans une rencontre où ils n’ont jamais réellement trouvé de continuité, ils se sont laissés enfermer dans un faux rythme qui leur a valu de virer en retard à la pause (14-23) et d’échouer à deux points 40 minutes plus tard (35-37).
La faute à une incapacité à mettre durablement la main sur le ballon, à une indiscipline chronique (9 pénalités concédées dans le premier acte) et à une fébrilité certaine au moment de concrétiser leurs temps forts. Au moment de regagner les vestiaires après avoir encaissé un essai sur ballon porté (36), le compte était en effet loin d’être bon.
Si Mallia avait su rattraper la mise après un contre de Woki devant son en-but en profitant d’un cafouillage « ciel et blanc », le ballon échappé par Roumat sur une action dynamique (12) et la pénaltouche gâchée avant le repos (40 + 2, contre de Baudonne) pesaient lourd dans la balance.
Trop facile pour le Racing
Car à l’inverse, la formation francilienne avait empilé les points un peu trop facilement. La précision de Le Garrec avait permis aux visiteurs de capitaliser après une entame maîtrisée (6), un écran « rouge et noir » sur un renvoi (24) ou encore une réception de chandelle mal maîtrisée (27). Son habileté en coin après un en-avant toulousain avait permis aux siens de prendre brièvement les commandes (10-7, 18) avant que le remuant Barassi ne vienne redonner l’avantage aux siens après avoir dézoné sur l’aile opposée (14-10, 21).
S’ils ont donné l’impression de se précipiter au retour des vestiaires avec cette pénalité jouée à la main dans leurs « 22 » pour finalement rendre la possession à leurs hôtes (43), les Toulousains à la ligne de trois-quarts une fois de plus remodelée – Graou entrant à l’ouverture après la sortie sur commotion de Chocobares – ont toutefois montré plus d’énergie sur leurs possessions.
L’essai de pénalité accordé pour un plaquage haut de Habosi sur Jelonch sur la ligne (21-23) annulé aussitôt par un bon travail de Tuisova – Costes, Épée et Mallia aspirés pour libérer Fickou (21-30, 53) –, il a fallu se montrer patient pour revenir dans le coup.
Alors que les Stadistes ont laissé deux lancers importants en route (57, 58), ils ont profité de l’indiscipline visiteuse (carton jaune de Diallo, 61) et d’un Willis incisif pour recoller grâce à un ballon porté conclu par Cramont (28-30, 65). Mais ils n’ont malheureusement pas su afficher leur maîtrise habituelle pour faire basculer le match de leur côté, laissant le Racing assurer son maintien et entretenir l’espoir fou d’une qualification à deux journées du terme.
De quoi vraiment donner matière à plancher alors qu’il ne reste plus que 160 minutes à jouer avant le prochain match couperet…