À Toulouse, comme partout en France, les magasins Casa vont fermer leurs portes, après l’annonce de la mise en liquidation judiciaire de la branche française.
« – 50 % sur tout le magasin », affichent les vitrines des enseignes Casa à Toulouse. Pourtant, le magasin ne prépare pas les soldes mais plutôt un au revoir. En effet, la filiale française de la marque Casa, belge d’origine, tire définitivement son rideau après le sursis du redressement judiciaire. « Depuis le début de l’année, c’étaient les montagnes russes, mais là on est dégoûtés », partage cet employé d’un des cinq magasins toulousains.
Au total, c’est une vingtaine de salariés dans Toulouse et sa banlieue qui se retrouvent sur le carreau. « On est inquiets, car pour l’instant, on est dans le flou. On ignore encore si un licenciement économique nous attend ou si une reprise est possible », souligne l’employé.
« On ne peut plus suivre la concurrence », précise-t-il. « On n’a plus de livraison depuis la fermeture de Casa Belgique, la maison mère, en mars ; du coup, on écoule nos derniers stocks jusqu’à la fermeture fin juin. À Toulouse, seule une enseigne pourrait être reprise, mais on attend la fin des négociations avec les administrateurs judiciaires, le 11 juin, pour en savoir plus », conclut-il.
Une fermeture qui surprend les clients
C’est une véritable institution de la décoration, en France, qui met la clé sous la porte. Devant la boutique en centre-ville de Toulouse, cette fermeture crée la surprise auprès des clients. « Ah bon, ça ferme ? Ça m’embête, il y avait plein de trucs sympas », exprime une autre cliente, une habituée. « Je vais beaucoup à celui de Colomiers, c’était au top pour trouver des décorations festives, pour Noël, etc. », détaille-t-elle. Cette cliente, comme son amie, déplore cette disparition. « On est d’Alsace, on n’avait pas vu un Casa depuis un moment, comme ça a déjà fermé chez nous. On aimait bien, il avait toujours de belles choses. »
Nicole et Evelyne, deux amies septuagénaires habitant le centre, s’inquiètent. « Ça nous fait de la peine et ça nous inquiète que tant de magasins de déco du centre-ville ferment. À Casa, on trouvait de tout. Il ne va plus nous rester grand-chose et, en tant que retraitées, on ne pourra pas aller en périphérie. » « Pour moi qui habite en centre-ville, c’est pratique, mais je n’ai pas envie de perdre tous les magasins du centre. » Elle adresse son soutien aux salariés menacés par cette fermeture. « C’est surtout pour eux que c’est difficile. »