Récemment accusée de « pinkwashing » par l’opposition, la mairie de Toulouse s’est défendue en avançant différentes mesures mises en place pour la communauté LGBTQIA +. Un document interne récent a remis une pièce dans la machine concernant le positionnement de la métropole à l’égard de ces minorités.
Ce lundi 19 mai, un document de la mairie de Toulouse a ravivé la polémique concernant le positionnement de la part de Jean-Luc Moudenc et de ses équipes. Dans le futur règlement intérieur de l’Espace diversités et laïcité, établi par la mairie, il est stipulé que : « Les outils de communication ne doivent pas inclure d’écriture inclusive avec le point médian ou entre parenthèses ».
Une interdiction valable pour toute communication d’information « par voie d’affichage papier ou de message » qui tranche complètement avec les fonctions premières de l’établissement, censé être un point d’information, d’écoute, qui accueille des permanences d’aide et des évènements de sensibilisation.
« C’était une décision adoptée aussi par l’opposition »
Face au début de controverse, la mairie a tenu à mettre les choses au clair : « Cette partie du règlement ne concerne que les communications de la mairie ou co-portées par celle-ci. L’Espace des diversités est un bâtiment municipal, et il dépend donc des mêmes règles que la mairie. Lors d’un vœu adopté à l’unanimité en 2021, nous avons refusé l’utilisation de l’écriture inclusive. C’était une décision adoptée aussi par l’opposition » rappelle Fella Allal, considérant que l’utilisation du point médian et de l’écriture inclusive est « exclusive » et que sa non-utilisation relève du « pragmatisme » et non pas d’une « position idéologique ».

« L’écriture inclusive est importante pour nous »
« C’est extrêmement dommage et hypocrite » réagit quant à lui un bénévole d’une association LGBTQIA +. « Le minimum, c’est quand même de respecter les gens qui fréquentent l’établissement. Je suis d’accord sur le fait que l’utilisation de l’écriture inclusive ne va pas avoir d’effet direct sur des victimes d’agressions par exemple, mais ça participe à un système. Le fait que le masculin l’emporte sur le féminin, c’est une construction politique récente, qui a été assimilée. L’écriture inclusive est importante pour nous. J’aurais trouvé cela normal que l’Espace des diversités puisse communiquer avec cet outil » conclut-il.