L’enquête sur l’accident mortel du boulevard de la Marne à Toulouse s’embourbe, entre mystères et rebondissements. Cycliste décédé, scooter introuvable, témoins incertains : que révéleront les images de vidéoprotection ?
Un cycliste et autre homme décédés, une troisième personne plongée dans le coma… et de nombreuses interrogations. L’enquête piétine après le dramatique accident survenu boulevard de la Marne à Toulouse, dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 mai. Le jeune homme à vélo, âgé de 25 ans, est mort sur le coup. Le « piéton » est décédé ce lundi. Ces dernières heures, les policiers du groupe d’appui judiciaire multiplient les auditions de témoins pour tenter de reconstituer précisément le déroulé des faits. Une tâche complexe.
Arrivées sur place peu après minuit, les forces de l’ordre ont d’abord cru à un scénario classique : un chauffard aurait percuté un cycliste et deux piétons avant de prendre la fuite.
Mais dès le dimanche, les premières expertises, notamment celles pratiquées par un médecin légiste, ainsi que les témoignages de passants, orientent vers une autre lecture. Selon les premières expertises, les blessures observées sur les supposés piétons évoquent un choc frontal suivi d’une projection, typique d’un accident de deux-roues. Autrement dit, ces deux victimes seraient en réalité le conducteur d’un scooter et son passager.
Mais où est passé le scooter ?
Cette hypothèse, actuellement la plus probable, fait naître une question centrale : que s’est-il passé avec le deux-roues ? A-t-il été englouti par le canal du Midi ? Ou quelqu’un s’en est-il emparé discrètement, profitant du chaos ? Depuis samedi matin, les policiers poursuivent leurs recherches. Seul élément retrouvé à proximité : une plaque d’immatriculation correspondant à un véhicule déclaré volé. Un témoin affirme que le cyclomoteur aurait disparu alors que des riverains s’affairaient à secourir les blessés.
Les images de vidéoprotection, captées par une caméra installée non loin du lieu de l’accident, pourraient-elles offrir des réponses décisives ? Il faut l’espérer. À ce stade de l’enquête, un témoignage du dernier adolescent impliqué semble improbable. D’après nos informations, il est toujours entre la vie est la mort.