Une violente agression au couteau a failli virer au drame rue des Filatiers. L’enquête révèle une soirée d’anniversaire qui a dégénéré entre deux connaissances. Que s’est-il vraiment passé dans l’appartement du suspect ?
Trois jours après une violente agression au couteau survenue rue des Filatiers, à Toulouse, un homme de 21 ans a été mis en examen pour tentative d’homicide. Grâce à une prise en charge rapide, l’état de la victime, poignardée au cou, s’est considérablement amélioré.
D’après nos informations, les deux protagonistes se connaissaient depuis plusieurs semaines. Ce samedi soir là, ils auraient même passé une partie de la soirée ensemble lors d’un anniversaire à l’ambiance apparemment conviviale.

Après les festivités, les deux jeunes fêtards rentrent chacun de leur côté. Mais quelques heures plus tard, la situation bascule brutalement. En début d’après-midi, un homme grièvement blessé se réfugie au premier étage d’un immeuble de la rue des Filatiers. Le visage et le torse ensanglantés, il frappe aux portes des voisins, suppliant de l’aide avant l’arrivée des secours. « Une lutte, puis des hurlements », témoigne un riverain, encore choqué par la scène.
L’appartement des Filatier est loué par l’agresseur
À leur arrivée, les secours reçoivent de la victime une première information capitale : son agresseur se trouverait au second étage. Les policiers forcent alors la porte d’un appartement maculé de sang. L’auteur présumé de l’attaque a déjà pris la fuite. Un couteau, vraisemblablement l’arme utilisée, est retrouvé un peu plus loin, dissimulé sous un porche.

En fin d’après-midi, tandis que la victime est soignée à l’hôpital, un individu se présente au commissariat et reconnaît les faits. Entendu par les enquêteurs en présence de son avocat, Me Jocelyn Momasso-Momasso, il livre sa version des événements. Si le scénario du drame se précise peu à peu, les enquêteurs restent confrontés à des zones d’ombre tenaces.
Selon les premiers éléments recueillis sur place, l’appartement en question appartiendrait à l’agresseur. La victime, visiblement en colère en fin de soirée, s’y serait rendue pour une explication qui aurait dégénéré.
Pourquoi une telle explosion de violence ? Le suspect principal affirme avoir agi en légitime défense, et prétend même avoir tenté d’appeler les secours. Des affirmations qui, pour l’heure, n’ont pas été confirmées. Ce mardi, le procureur de la République a requis la détention provisoire. L’affaire est désormais entre les mains d’un juge d’instruction.