Des chattes ont été abandonnées à Blagnac il y a quelques jours, après le déménagement de leur propriétaire. L’association qui les a recueillies, Animô 31 dénoncent une situation trop fréquente.
« Leurs affaires, y compris leur arbre à chats, avaient été laissées sur le trottoir comme de vulgaires objets encombrants » dénonce l’association Animô 31 sur un post Facebook hier. À Blagnac, deux chattes ont été littéralement jetées à la rue après le déménagement de leurs propriétaires, avec toutes leurs affaires. La propriétaire était une jeune fille proche de la majorité vivant avec ses parents dans une résidence.
Une voisine les a trouvées là, sur le pas de leur porte et a tout de suite contacté l’association Animô 31, qui œuvre pour la protection animale. L’association les a récupérées et ainsi placées en famille d’accueil. La présidente hésite à porter plainte. « Ça ne va sûrement pas aboutir car les chattes ne sont pas identifiées, et probablement pas stérilisées ni vaccinées. Les maîtres vont dire qu’elles ne sont pas à eux, que ce sont des chats errants. À force, on connaît la musique » confie-t-elle. Une situation, trop fréquente à son goût.

Abandonner son animal est devenu commun
« Avant, les gens avaient un peu honte. Maintenant, ils considèrent ça comme un don qu’ils nous font » s’insurge la présidente de l’association. Les abandons d’animaux sont de plus en plus récurrents, et la situation est catastrophique aujourd’hui pour les associations d’animaux. Tous dénoncent un manque cruel d’intérêt pour les besoins de l’animal lorsqu’ils sont adoptés. « Ils se renseignent davantage lorsqu’ils achètent un lave-vaisselle qu’un animal » assure-t-elle.
L’équipe de l’association Animô 31 affirme aussi que les gens ont une mauvaise image des refuges : alors qu’elle les qualifie de « vie carcérale », certains pensent qu’ils sont des lieux de vie agréable pour les animaux recueillis. Cette confusion n’aide pas les propriétaires d’animaux à adopter un comportement responsable.