Le pilier gauche (30 ans) sait que le pack doit donner beaucoup plus dans la perspective de la demi-finale à Lyon, dans trois semaines. Premier banc d’essai : dimanche 1er juin, à 17h30, au Wallon.
Il est le joueur que chaque staff rêve d’avoir. Toujours fidèle au poste, au service du collectif avant de penser à ses intérêts particuliers. Rodrigue Neti, depuis cinq saisons, c’est 28 matchs de moyenne et un statut de vice-capitaine. Mais c’est aussi une étiquette de doublure idéale dans l’ombre de Cyril Baille. Présent sur la pelouse lors des quatre dernières finales remportées par les « rouge et noir », le Calédonien n’en a pourtant débuté qu’une seule, l’été dernier, au Vélodrome face à l’UBB (59-3), en raison de la grave blessure à la cheville et au péroné de son coéquipier une semaine plus tôt.

S’il était bien du Tournoi victorieux, cela a coûté à ce dernier sa place de titulaire, doublé par le Toulonnais Jean-Baptiste Gros dans la hiérarchie des piliers gauche bleus. Et en club, les chiffres parlent d’eux-mêmes puisque depuis son retour, Baille se trouve en dessous des 50 % de titularisation lors des matchs auxquels il a participé (44 %), une première depuis 2016.
« Retrouver nos points forts »
Alors qu’il venait d’évoquer un quotidien fait de « concurrence toute la semaine, tout le temps, à chaque poste » et de la nécessité d’ »essayer d’apporter toutes ses qualités au groupe », on a interrogé Neti, lui aussi international (2 sélections en 2020), sur le fait qu’il n’avait peut-être jamais été aussi proche d’enfiler le N.1 en phases finales à la « régulière ».
Gaucher le plus titularisé depuis septembre (15 contre 11 pour David Ainu’u et 4 pour Baille), il ne cache pas son ambition à l’amorce de ce sprint final, souhaitant « essayer d’être le plus performant à chaque sortie et pourquoi pas essayer de démarrer des matchs qui comptent ».
Alors qu’il devrait être titulaire face au LOU ce dimanche, il sait qu’il jouera gros dans l’optique de la demi-finale au sein d’un pack attendu au tournant après des performances en dents de scie depuis le revers à Bordeaux. « On s’est dit qu’il fallait revenir à nos basiques, avec une grosse conquête, reconnaît-il. On doit retrouver les points forts des années précédentes qui ont fait de nous ce qu’on est aujourd’hui sans se reposer sur ce qui a été fait. Collectivement, on doit retrouver le plaisir, l’envie de jouer notre meilleur rugby, que chacun apporte individuellement ses qualités et on fera les comptes à la fin. »