C’est une finale inédite du championnat de France d’Élite 1 féminine qui se dispute à Clermont, cet après-midi (16h45), entre le Stade Bordelais, double tenant du titre, et le Stade Toulousain, outsider ambitieux.
C’est un défi d’envergure qui attend les Toulousaines, cet après-midi, du côté du stade Michelin, à Clermont. Face à elles, le Stade Bordelais, double tenant du titre, et son pack monstrueux, bardé d’internationales. La tête de pont de l’ASM/Romagnat, bien que drôlement charpentée, n’a tenu qu’une mi-temps dimanche dernier avant de craquer. Quand bien même il ne se positionne pas en favori, Olivier Marin y croit tout de même dur comme fer : « Il ne faut pas regarder notre parcours en dents de scie, encore moins la courbe sinusoïdale de nos résultats, mais se dire que le groupe est arrivé au bout d’une saison galère, et que le bouclier est à portée de mains. C’est une finale, une expérience émotionnelle bien particulière, à nous d’assumer la pression que l’on se met, celle de l’événement en l’occurrence. »
« Être là, c’est une sacrée performance »
Dimanche dernier, la stratégie a bien fonctionné face aux Blagnacaises qui, comme les Girondines, s’étaient pourtant imposées à deux reprises lors de la phase régulière. Alors, pourquoi pas un remake auvergnat du scénario blagnacais ? « Mine de rien, être là, trois ans seulement après la finale de Grenoble qui avait marqué la fin d’un cycle à travers le départ de toute une génération appelée à raccrocher les crampons, c’est une sacrée performance », avance le manager stadiste.Performance qui doit beaucoup à l’état d’esprit alors que le contenu technique de la demi-finale a en partie laissé le staff que complètent Laure Sansus-Bourdon et Céline Ferer sur sa faim : « Nous pouvions tuer le match plus tôt, dès la fin de la première mi-temps même. Au lieu de cela, il a fallu se surpasser en défense. » Mais qu’importe, elles sont encore sept à avoir connu l’apothéose iséroise de juin 2022 : Zélie Reulet, Lapoujade, Deschamps, Traoré, Pauline Bourdon-Sansus, Murie, Filopon. Alors, à charge pour elles de mettre tout le poids de leur expérience dans la balance. Car l’autre derby de la Garonne est aussi une première à ce stade de la compétition. En 2023, c’est dans le dernier carré que les « Lionnes » avaient fait choir les championnes de France en titre de leur piédestal. Ironie du sort, cela se passait à… Romagnat !On imagine aisément le supplément de détermination chez celles qui se préparent dans contexte de stabilité absolue : même quinze de départ, mêmes suppléantes. « Personne ne méritait de perdre sa place » conclut Olivier Marin, histoire d’abonder un peu plus encore dans l’optimisme ambiant.
Avec, en prime, un capital confiance accru du fait d’une qualification que plus d’un fin spécialiste, on vous l’assure, n’avait pas forcément pronostiquée. Mais pas seulement. Les forces vives sont prêtes à assurer la relève puisque, aujourd’hui, sur les coups de midi, les – de 18 ans à XV disputent la finale de leur catégorie programmée à Auch. Et ce, on vous le donne en mille, face au… Stade Bordelais !