Elle a senti une présence inhabituelle dans sa chambre et s’est réveillée en pleine nuit avec un homme dans son lit. Débute alors une heure et demie de terreur. L’affaire, près de Toulouse.
C’est le genre de réveil terrifiant que l’on ne souhaite à personne. Quand Lola* s’est couchée, le mardi 10 septembre 2024, cette habitante de Labarthe-sur-Lèze (Haute-Garonne), était seule. Ce n’était plus le cas le mercredi 11 septembre au petit matin. Et elle n’y était pour rien.
Sentant une présence dans sa chambre, la victime s’est réveillée aux côtés d’un inconnu qui se masturbait dans son lit. Inconnu ? Pas tout à fait. En instance de divorce, cet homme avait déjà envoyé des messages et fait des avances à cette voisine.
Il lui fait vivre un cauchemar
Il n’est nullement ici question de romantisme. L’individu s’est introduit par une porte mal fermée et durant près d’une heure et demie, il fait vivre un cauchemar à sa victime. Il l’oblige à le masturber, tente une pénétration, et l’abandonne finalement, des ecchymoses sur le corps.
L’analyse ADN sur les draps souillés permettra de l’incriminer de manière scientifique. Et c’est ainsi que le prévenu s’est retrouvé à répondre d’agression sexuelle et de violation de domicile devant le tribunal correctionnel de Toulouse, cette semaine.

À la barre, il affirme, en pleurs, « ne (s) e souvenir de rien ». La faute, selon lui à l’alcool et la cocaïne ingérés cette nuit-là.
4 ans de prison ferme
Selon la partie civile, la victime est toujours « abattue », des mois plus tard, par cette intrusion violente dans son intimité. « En 2022, 230 000 femmes ont subi des agressions sexuelles en France », rappelle la procureure. Soit environ une toute les deux minutes.
Le ministère public réclame 4 ans de prison, assortis d’une obligation de soins, de travail, d’indemniser la victime et surtout, une interdiction d’entrer en contact avec elle.
« Il est important de rappeler qu’il ne conteste pas les faits », suggère Me Alain Casamian du barreau de Toulouse, en défense. Le tribunal a suivi les réquisitions. L’interdiction d’entrer en contact avec la victime ou de se rendre chez elle a été assortie d’un délai légal de trois ans. L’agresseur devra en outre lui verser près de 8 000 euros en réparation du préjudice.
(*) Le prénom a été modifié