À l’occasion de l’anniversaire du huitième Brennus de l’histoire du club, les vainqueurs de l’époque étaient rassemblés ce dimanche matin 1er juin dans les locaux de La Dépêche du Midi. Au contact de supporters stadistes ainsi que de nos lecteurs, ces anciennes gloires ont pu voir que leur popularité est intacte, tout comme les émotions suscitées lors de cette épopée. En images.
Séquence nostalgie. Dans le hall d’entrée de La Dépêche, les inconditionnels du Stade sont les premiers à arriver. Il est tôt pour un dimanche, mais la petite troupe est motivée à l’idée de revoir ses idoles. Maillot rouge et noir, t-shirt du club sur les épaules et blason bien apparent constituent les tenues de cette matinée de gala – opération Groupe La Dépêche du Midi/Stade Toulousain. Les blasons justement, ils sont souvent ornés des 6 étoiles de champions d’Europe décrochées entre 1996 et 2024, longtemps après l’épopée du bouclier de Brennus 1985, célébrée en ce jour.

Un titre national incipit de l’odyssée écrite par l’équipe la plus titrée du continent. « Ça n’a pas été difficile de rassembler des supporters de Toulouse et certains de nos lecteurs, tout comme de mobiliser nos journalistes du Midi Olympique et de La Dépêche du Midi », sourit Éric Laffont-Baylet, administrateur délégué du Groupe La Dépêche du Midi. Micro en main, le dirigeant lance la cérémonie en rappelant la magie suscitée par le 8e Bouclier de l’histoire des « rouge et noir ». « C’est une aventure que l’on a suivie quand on était minot, vous nous avez fait rêver et vous avez ouvert la voie à toutes les générations suivantes », rappelle-t-il très justement avant de dévoiler le programme.

Lacroix nostalgique
Petit-déjeuner, discussions avec les fans, visite des locaux, moments d’échanges et photos souvenirs ont ainsi rythmé la matinée. « Au nom du Stade Toulousain, nous vous disons encore merci pour cette invitation », scande Didier Lacroix, l’actuel président, lui aussi un brin nostalgique. « 1985, c’est énormément d’émotions et surtout celle d’un gamin de l’école de rugby qui a vécu ce match un jour de Superchallenge à Toulon ! Leur victoire est devenue notre victoire », lance l’ex joueur devenu le patron du Stade. D’un troisième ligne à l’autre c’est Thierry Maset qui hausse le ton en pressant ses coéquipiers d’intégrer la file, pour l’excursion. « Ah ça vous les aimez les photos », plaisante-t-il en tapant dans les mains.

Jusqu’à présent hésitants, supporters et lecteurs se rapprochent des joueurs pour une entrée en contact bien moins virulente que les coups d’envoi d’autrefois. Dans le musée de la rédaction, certains échangent des souvenirs avec Pierre Villepreux, le coach de l’époque. D’autres s’arrêtent aux côtés d’Emmanuel Massicard, directeur délégué du Midi Olympique, devant une photo de Roger Couderc et Jean-Pierre Rives.

Ils sont escortés par Denis Charvet et Guy Novès quand ces derniers bloquent face à la une du titre de 2019. « C’est en quelle année ce Brennus ? », lance l’ancien trois-quarts désormais chroniqueur pour RMC. « Je ne sais plus… Il y en a tellement que c’est dur de faire les calculs », répond avec humour celui qui en a conquis 2 comme joueur et 10 en tant qu’entraîneur.

Comme au bon vieux temps
De retour dans le hall, le duo de techniciens Villepreux-Skrela prend la parole, ils comparent d’ailleurs l’impressionnante logistique du journal à la mécanique bien huilée de leur équipe. Ils livrent alors les secrets du succès avant d’être remplacés par Cigagna, Gabernet, Janik et Lopez, tous héros de la victoire 36-22 contre Toulon, acquise en prolongation. « 1985, c’était la première fois que je prenais le train des supporters pour la finale », interrompt Dominique véritable fanatique. « Je voulais vous dire merci, on vous a badés et on vous bade encore, vous n’avez pas conscience du bonheur que vous nous avez apporté », ponctue la grande supportrice. Une dernière photo d’équipe tous en maillot blanc, de la couleur de celui du sacre de 85, et on a l’impression, malgré quelques absents, que rien n’a changé depuis 40 ans.

Même engouement, même magie et apparemment mêmes places occupées par les joueurs dans le bus au moment de partir célébrer à Ernest-Wallon un titre resté mythique…