Homicide en Haute-Garonne : un sexagénaire poignardé dans sa baignoire après une soirée alcoolisée. L’enquête explore les tensions d’une cohabitation précaire. Que s’est-il vraiment passé ce soir-là à Martres-Tolosane ?
Du sang partout. Le corps d’un homme ensanglanté gît dans une baignoire. Les plaies sont visibles, vraisemblablement infligées à l’arme blanche. William, 63 ans, a été sauvagement tué ce jeudi soir, dans le sud du département de la Haute-Garonne. Deux individus âgés de 34 ans ont été placés en garde à vue. Au moins l’un d’eux a été mis en examen pour homicide.
Les faits se sont déroulés à Martres-Tolosane, dans une résidence récente située au 53, rue du Matet. Depuis plusieurs semaines, un résident hébergeait chez lui une personne décrite comme isolée et en situation précaire. Cette cohabitation, qui suscitait déjà des remarques dans le voisinage, n’avait toutefois jamais donné lieu à des violences avant la dramatique soirée du 29 mai.
Deux personnes en garde à vue
Ce soir-là, le locataire, son ami et un riverain se retrouvent pour passer un moment convivial. Les trois hommes boivent, fument et discutent à voix haute, leurs échanges résonnant dans tout l’immeuble. Puis le ton monte encore d’un cran dans l’appartement. D’après nos informations, une rixe aurait éclaté entre le « squatteur », son logeur et l’invité. Si les causes exactes restent à déterminer, la consommation d’alcool semble avoir joué un rôle déclencheur. Au cours de l’altercation, le résident a reçu de nombreux coups de couteau.
Selon nos informations, le témoin présent aurait alerté les secours vers 20 heures. À leur arrivée, les pompiers et le Smur découvrent la dépouille de William, inerte dans une salle de bains maculée de sang.
Le squatteur tente de se cacher
Les secouristes n’ont malheureusement rien pu faire. Le sexagénaire est décédé des suites de ses blessures. Les forces de l’ordre, dépêchées à leur tour, ont immédiatement interrogé le témoin avant de se lancer à la recherche du principal suspect. L’individu, décrit comme un « marginal », a tenté de se dissimuler dans les parties communes de l’immeuble pour éviter son arrestation. Il a finalement été localisé puis interpellé.
Ce drame a profondément choqué les habitants de ce quartier jusque-là paisible.
Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête pour homicide. Par précaution, le procureur a ordonné le placement en garde à vue de l’homme ayant donné l’alerte. Les deux trentenaires, entendus jusqu’à samedi, ont livré leur version des faits.
Au moins l’un d’eux a été mis en examen et incarcéré. Le dossier a été confié à un juge d’instruction.