« Quand on est pressé, c’est compliqué » : un an de galère à Matabiau après la fermeture du tunnel entre gare et métro

C’est parti pour une année de galère pour les voyageurs toulousains. Ce lundi, le passage souterrain qui relie la station de métro Marengo SNCF à la gare Matabiau est inutilisable. Une fermeture due aux travaux de la future ligne C du métro qui devrait durer un an et qui force les voyageurs toulousains à adapter leurs déplacements. Plus question pour eux de sortir directement aux abords des quais, trois autres options se proposent désormais à eux, rallongeant toutes les trajets de 8 à 15 minutes.

De 8 à 15 minutes supplémentaires

Pour les personnes qui effectuent leur correspondance depuis la ligne A, la descente à la station Marengo SNCF est toujours possible. Seulement, il est désormais nécessaire de sortir du côté de la médiathèque José Cabanis, avant de longer le boulevard Pierre Semard pour rejoindre la gare.

Un petit parcours du combattant tout de même puisque les travaux sur le site de la future Tour Occitanie obligent les piétons à traverser le trottoir par deux fois, et donc à se plier aux humeurs des feux rouges. Effectuer ce détour prend approximativement 6 à 10 minutes.

Les deux autres options concernent surtout les voyageurs en provenance de la ligne B. Ceux-ci devront en effet effectuer le trajet grâce aux bus, ou à pied. Des trajets d’une durée de 10 à 15 minutes dans le meilleur des cas, et qui peuvent être rallongés en fonction notamment du volume des bagages ou de la vitesse de marche de chacun. Une signalétique particulière a d’ailleurs été mise en place tout au long de la rue Bayard, d’où vont provenir les usages de la station Jeanne d’Arc, pour les guider jusqu’à destination. À noter qu’une navette gratuite “Access” est aussi mise en place, avec une fréquence toutes les 15 minutes.

« Ça va être long et compliqué »

« Ça va être long et compliqué » soupire Angelina sur le parvis de la gare lorsqu’elle pense à ses futurs déplacements. « Pour comparer, déjà quand le métro était bloqué ou avait quelques minutes de retard c’était le bazar, alors là… Il va y avoir beaucoup de monde, et puis le fait que cela doive durer un an aussi, ça fait long » détaille la jeune femme.

Pour Axel, qui prend le train au moins une fois toutes les deux semaines, tout va dépendre de l’organisation des voyageurs : « Je sais que j’aime bien prendre beaucoup d’avance quand j’ai un trajet de prévu, donc ça ne me change pas grand-chose. Mais pour les gens qui ne le font pas, c’est sûr que 10 à 15 minutes de plus, c’est vite pénible. Surtout de devoir sortir depuis la médiathèque derrière ».

« Quand on a le temps tout va bien mais quand on est pressé… »

François, lui aussi habitué à utiliser l’inséparable duo métro/train, pense également déjà au côté pratique de ses prochains voyages : « C’est embêtant. Ça va me faire partir plus tôt de chez moi, donc quand on a le temps tout va bien mais quand on est pressé, c’est compliqué. Et puis, moi je voyage généralement assez léger, mais pour les gens qui ont des grosses valises, marcher depuis la médiathèque, la station Jeanne d’Arc ou Jean Jaurès, c’est quand même pas simple » remarque-t-il.