Les Toulousains ont passé sept essais au LOU dans une rencontre largement maîtrisée (43-3) mais les joueurs d’Ugo Mola pourront regretter les nombreuses petites erreurs qui ont terni ce succès.
Le staff toulousain ne s’en cache pas. Pour motiver ses joueurs pour ces deux derniers matchs de Top 14, sans grand enjeu, la carotte c’est la demi-finale qui se profile le 20 juin prochain. « Le challenge [pour les joueurs] est simplement de montrer leur meilleur visage que ce soit aux entraînements ou sur les matchs qui arrivent », expliquait Clément Poitrenaud avant la rencontre.
Et si le score est très flatteur pour les « rouge et noir » (43-3), ils ne pourront cependant pas s’en contenter face à un adversaire qui n’était pas vraiment invité. C’est tout le paradoxe de cette équipe car avec 7 essais inscrits, une volonté constante de jouer et un paquet d’avant enfin dominateur et constamment dans l’avancée, on pourrait se dire que tout va bien dans la Ville rose.

Mais Ugo Mola et son staff ont forcément identifié certains axes d’amélioration sur lesquels appuyer. Des fautes de main, une conquête pas vraiment impériale et une tendance à vouloir trop vite vouloir jouer sur les extérieurs… « Les week-ends se suivent et on répète les mêmes conneries », résumait Clément Poitrenaud en fin de rencontre. Bref, il y a encore des choses à bonifier et pour le dire simplement, on n’a pas encore retrouvé le Stade Toulousain en mode phases finales, mais Toulouse se remet sur une dynamique victorieuse et c’est pour l’instant le plus important.
Face à des joueurs du LOU qui restaient sur trois défaites consécutives et qui ont toujours en travers de la gorge leur finale malheureuse en Challenge Européen (face à Bath), les coéquipiers de Julien Marchand ont mis du temps à se récompenser. Ultra-dominateur dès les premiers instants, il a fallu attendre le quart d’heure de jeu après une longue séquence dans les 22m adverses pour que le talonneur passe la ligne (14) à la suite d’un gros travail du pack. Copie presque conforme lors du troisième essai marqué par un Chocobares des grands soirs (25).
Entre-temps, c’est Romain Ntamack qui, en solitaire perforait la défense lyonnaise après une mêlée à 25m (17). Si la fin du premier acte fut brouillonne, Willis et les siens revenaient des vestiaires avec la ferme intention de confisquer le cuir. Aussi, pendant cinq minutes, les Lyonnais n’ont pas eu le droit de toucher le ballon jusqu’à ce que Flament soit à la conclusion d’une belle et interminable offensive (45). Il sera imité plus tard par Ahki (60), Willis (65) et Mallia (77) pour sceller définitivement le sort du match qui ne faisait pas vraiment de doute, tant les Lyonnais ont eu du mal à exister.
Tout n’a pas été parfait mais il y a quand même de quoi se féliciter côté « rouge et noir » : les joueurs battent le record de points inscrits sur une saison en Top 14 (856) et la défense a été infranchissable même lorsqu’elle était sous pression. Cette dernière aura l’occasion de se tester une ultime fois avant son voyage à Lyon pour les demi-finales. La semaine prochaine, un ultime test les attend dans l’enfer d’Aimé Giral face à des Catalans qui joueront leur survie… Ça promet.