Fatigue soudaine, problèmes digestifs, malaise vagal : une journée pour dépister les symptômes de l’infarctus chez les femmes

Connaissez-vous la première cause de décès chez la femme ? Contrairement à une idée reçue, il ne s’agit pas du cancer mais des maladies cardiovasculaires. Chaque jour, en France, 200 femmes en meurent. Pourtant, selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), 8 accidents cardio-vasculaires sur 10 seraient évitables avec de l’information et un dépistage dédié.

Pour y remédier, une vingtaine de professionnels de santé de la CPTS (communauté professionnelle territoriale de santé) La Providence organisent une journée dédiée au cœur des femmes ce jeudi 5 juin dans les locaux de la clinique Saint-Exupéry. Entre 60 et 80 femmes sont attendues (1) pour un parcours d’information et de dépistage gratuit, d’une durée d’1h30 : questionnaire sur les antécédents, calcul de l’IMC (indice de masse corporelle), test rapide pour mesurer la glycémie, le cholestérol, les triglycérides, prise de tension artérielle, test d’urine pour vérifier la fonction rénale, électrocardiogramme et, si besoin, écho-doppler. Un espace bien-être permettra de collecter des astuces pour bien manger, bouger, mais aussi s’informer sur le sevrage tabagique ou la santé mentale et particulièrement sur les violences que peuvent subir les femmes.

Des formes atypiques d’infarctus

« Chez les femmes, les maladies cardiovasculaires prennent des formes atypiques, avec des symptômes qui ne les alertent pas. Une fatigue soudaine, une gêne digestive, un malaise vagal… On n’est pas dans le cas de figure classique de l’homme qui ressent une forte douleur dans la poitrine et à qui on va proposer un électrocardiogramme et un bilan sanguin pour rechercher un marqueur d’infarctus. La femme va minimiser et préférer s’occuper de son entourage plutôt que de consulter », pose le Dr Ariane Lagarrigue, médecin biologiste, référente santé de la femme au sein de la CPTS La Providence.

« Nous intervenons déjà, certains samedis, sur les marchés de notre secteur pour informer les femmes sur leur santé, on évoque notamment la contraception, l’IVG, les risques de cancer et le dépistage. A 50 ans, on reçoit de nombreux courriers : dépistage du cancer du sein, du col de l’utérus, du côlon, invitation à prendre soin de ses dents, mais rien pour faire face aux risques des maladies cardiovasculaires ! « , glisse le Dr Ariane Lagarrigue qui a pris contact avec Agir pour le cœur des femmes. L’association, qui mène régulièrement des actions de prévention avec son « Bus du cœur des femmes », organise 50 Journées du cœur des femmes en 2025. Toulouse est le premier rendez-vous programmé en Occitanie.