Affecté par les dégradations et menaces de mort proférées à son encontre, en marge d’une manifestation en soutien au peuple palestinien et après l’interception par l’armée israélienne du voilier humanitaire « Madleen », lundi 9 juin, le maire de Toulouse et président de la Métropole Jean-Luc Moudenc assure que « face à la menace de ces extrémistes, jamais je ne tremblerai ni ne céderai ». Il accuse plusieurs partis de gauche et syndicats. Réactions.
La manifestation en soutien au peuple palestinien après l’interception par l’armée israélienne du voilier humanitaire « Madleen », lundi 9 juin à Toulouse, qui a rassemblé entre 2 000 (chiffres de la police) et 5 000 selon les organisateurs, a quelque peu dérapé en défaveur du maire de Toulouse et président de la Métropole Jean-Luc Moudenc. Des slogans ont en effet fusé, tels que « Stop au jumelage Toulouse tel Aviv » et des manifestants ont escaladé les fenêtres du Capitole pour accrocher un drapeau palestinien pendant que d’autres ont tagué des « Moudenc t’es mort ».
« Moudenc t’es mort »
Affecté par les dégradations et menaces de mort proférées à son encontre, Jean-Luc Moudenc a déclaré dans un communiqué que « face à la menace de ces extrémistes, jamais je ne tremblerai ni ne céderai ». Le maire accuse vertement une partie de la gauche : « Comme je le dis chaque fois, dès que l’extrême gauche s’approche du Capitole, elle l’abîme, déclare-t-il. Et maintenant, sous les yeux complices des députés mélenchonistes et d’élus de l’Opposition municipale, elle souhaite ma mort ! Elle signe son forfait en déployant ses drapeaux : LFI, EELV, NPA, Archipel Citoyen, CGT, Révolution Permanente, Comité Georges Abdallah et le Mouvement des Jeunes Communistes de France. Tous présents sur la place ».
« Une campagne de presse contre la CGT est indigne »
Les députés mélenchonistes et élus de l’opposition assument-ils les dégradations et menaces de mort à l’encontre du maire de Toulouse ? « J’ai toujours condamné les violences contre des personnes, fussent-elles isolées comme ici, a tweeté le député LFI François Piquemal (4e circonscription de la Haute-Garonne). Espérons enfin la même chose de la part de M. Moudenc, notamment pour accorder la protection fonctionnelle à Agathe Roby menacée de mort à son domicile ».
Pour le secrétaire général de la CGT 31, « la campagne de presse orchestrée par le maire de Toulouse qui pointe nommément la CGT est indigne », déclare Cédric Caubère qui ajoute : « Il y avait légitimement des drapeaux CGT dans ce rassemblement pour appeler à la fin du génocide à Gaza. La CGT combat toutes les injustices […] Tenter d’instrumentaliser un acte inacceptable à des fins électorales n’est certainement pas une mesure qui a pour but de favoriser le bien vivre ensemble dans un climat d’apaisement ».
« Une stratégie de récupération politique »
Même sentiment d’une « stratégie de récupération politique » évoqué par Archipel Citoyen qui condamne les menaces de mort : « Des élus et militants d’Archipel Citoyen étaient bien présents place du Capitole, au sein d’un rassemblement pacifique et massif en soutien à la flottille pour Gaza et en solidarité avec le peuple palestinien. Nous condamnons avec la plus grande fermeté les tags haineux et les menaces visant le maire de Toulouse. Ces actes sont inacceptables et n’ont pas leur place dans le débat démocratique. Ils ne sont ni cautionnés ni tolérés par notre mouvement ».
L’élu toulousain de l’opposition et membre d’Archipel Maxime Le Texier, dont le visage est entouré de rouge dans une photo postée sur le compte X (ex-Tweeter) de l’adjoint au maire Jean-Jacques Bolzan, s’inquiète du « détournement des images de la police à des fins de surveillance des élues et élus ».