Le campement pro-palestinien évacué, quatre militants en garde à vue

La guerre que mène Israël à Gaza continue de mobiliser loin du Proche-Orient. Lundi soir, 2 000 personnes ont manifesté dans le centre de Toulouse pour défendre la cause palestinienne et dénoncer l’arraisonnement d’un bateau humanitaire « Madleen », au large de Gaza.

Et mercredi matin, une vingtaine de militants se sont installés devant le Capitole, sur la place. Avec la volonté annoncée « d’occuper » le Capitole pour défendre la cause palestinienne.

Au surlendemain d’une manifestation où le maire de Toulouse avait été pris à partie et menacé de mort, cette initiative n’a pas été vue d’un très bon œil du côté de la préfecture de la Haute-Garonne. Et en milieu d’après-midi mercredi, le préfet a pris un arrêté interdisant les manifestations revendicatives non-déclarées.

Procès des tags cet après-midi

Un arrêté qui a permis à des membres de la police nationale de demander aux « occupants » du Capitole de quitter les lieux, mercredi en fin d’après-midi. Une demande qui n’a pas été suivie par tout le monde. Quatre personnes, un garçon et trois filles, ont été arrêtées et finalement placés en garde à vue. Une mesure décidée par le parquet après le refus de ces suspects de décliner leur identité, et, ou, de s’opposer à la prise d’empreinte. Certains ont également eu des gestes, et des mots, déplacés à l’égard des policiers.

Ce jeudi matin, l’homme âgé de 23 ans, les trois femmes âgées de 29 et 37 ans (la dernière a refusé de donner sa date de naissance) se trouvaient toujours en garde à vue.

Et ce jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel de Toulouse, une jeune femme âgée de 25 ans doit être jugée dans le cadre des comparutions immédiates. Elle est accusée d’avoir tagué la façade du Capitole lundi soir lors du rassemblement pour la Palestine avec des textes menaçants à l’égard du maire de Toulouse.