À moins d’un an des municipales, François Piquemal et Agathe Roby ont vivement critiqué, ce vendredi 13 juin, la gestion de Jean-Luc Moudenc. Entre accusations de clientélisme, dénonciation de coupes budgétaires ciblées et propositions pour relancer l’emploi, les Insoumis se posent en « prétendants sérieux » à la mairie de Toulouse.
« Toulouse, c’est Balkanyland », lâche Agathe Roby. Ce vendredi, conseillère municipale d’opposition aux côtés du député et candidat aux élections municipales François Piquemal a dénoncé une gestion municipale « opaque, clientéliste et inefficace ». À moins d’un an du scrutin, les Insoumis affûtent leurs armes et promettent de « reprendre la ville ».
Face à la presse, François Piquemal n’a pas mâché ses mots : « Moudenc, c’est le maire de l’impuissance. Des milliers de postes ont été supprimés à Toulouse, dans les grandes entreprises, et il n’a rien fait. » Le député pointe une politique de « désindustrialisation assumée », doublée d’un système « de favoritisme » au détriment des artisans et commerçants locaux. « Plusieurs affaires de corruption ont éclaboussé ses élus. Il faut tourner la page », assène-t-il.
« On va gagner, Jean-Luc Moudenc le sait »
Le parlementaire dit vouloir inscrire Toulouse dans le programme « Territoires zéro chômeur de longue durée », défendre les petits commerces — une proposition de loi a déjà été déposée — et redonner à la ville « un rôle moteur, en France et dans le monde ». Et d’ajouter : « On va gagner les municipales. Jean-Luc Moudenc le sait. »
Agathe Roby, elle, s’en prend aux coupes budgétaires dans le secteur culturel. Malgré une baisse ramenée à 10 %, elle dénonce une politique de tri : « Certaines associations ont été sanctionnées pour leur indépendance de ton, quand d’autres ont été choyées. C’est une mise au pas inquiétante. »
La France insoumise semble bien décidée à jouer la bataille municipale à fronts renversés.