Les moustiques envahissent Toulouse avec les fortes chaleurs. La mairie contre-attaque avec des pièges anti-moustiques à prix réduit, des traitements ciblés et des méthodes naturelles inédites dans les lieux publics.
Ils sont là, et franchement, on s’en passerait bien. Depuis quelques semaines, les moustiques ont fait leur grand retour dans les jardins toulousains. Avec les fortes chaleurs, ils ont littéralement envahi la Ville rose. Au-delà de la nuisance et des piqûres, ce fléau peut nuire à la santé, en servant notamment de vecteur pour des maladies tropicales comme la dengue ou le chikungunya.
Pour tenter d’endiguer le phénomène, la mairie déploie des dispositifs anti-moustiques. Dernier en date : elle a noué un partenariat avec trois sociétés pour permettre aux habitants d’acquérir des pièges pondoirs à tarif préférentiel. L’initiative fait suite à une expérimentation menée l’an dernier dans les quartiers des Minimes et de Croix-Daurade, où 500 pièges avaient été distribués gratuitement sur volontariat. L’enthousiasme des participants a convaincu la municipalité de généraliser l’offre à l’ensemble des Toulousains.
« Les pièges sont proposés avec une réduction de 15 à 30 %, incluant les feuilles de glu pour toute la saison estivale », explique Françoise Ampoulange, conseillère municipale déléguée à l’animal dans la ville. Trois fournisseurs, Favex, Pep Service et Protect Tom, ont ainsi été sélectionnés via un appel à partenariat. Les Toulousains peuvent commander directement sur les sites des sociétés, en saisissant un code promotionnel dédié. « Tous les pièges sont vendus par lot de deux et il faut compter entre 55 et 70 euros, réduction comprise », précise l’élue.
Des vasques avec des poissons et crevettes mangeurs de larves
En parallèle, la mairie renforce la lutte contre les gîtes larvaires dans les équipements publics. Les 214 établissements scolaires et toutes les crèches de la ville ont été inspectés, traités et équipés de pièges. « Nous redoublons de vigilance, nous avons vérifié tous les toits plats et traité avec du biocide. Nous traitons aussi avec des bornes anti-moustiques », poursuit Françoise Ampoulange.
Ainsi, ce dispositif a été installé au cimetière de Terre-Cabade où la présence d’eau stagnante dans les coupelles favorise la prolifération des insectes. Il bénéficie ainsi de 14 bornes, sur les 25 que compte la Ville rose, tandis que d’autres sites comme les cimetières de Rapas et Montaudran seront prochainement dotés d’équipements similaires. Tout comme l’aire de jeux du Jardin japonais.

Dans sa lutte contre les moustiques, la mairie expérimente de nouvelles technologies. Parfois inspirées de méthodes naturelles et ancestrales. Comme ces vasques contenant poissons et crevettes, développées par une association toulousaine, qui vont être déployées à Terre-Cabade pour éliminer les œufs de moustiques.
Enfin, la Ville rose teste aussi des moustiquaires en Kevlar, récompensées au concours Lépine, dans des structures comme l’Ehpad municipal Les Fontaines, ainsi qu’au sein de la crèche Guillaumet.