Le leader mondial des avions régionaux de moins de 90 places vient d’enregistrer une importante commande de la part d’une compagnie aérienne basée à Taïwan. Les détails.
Le constructeur d’avions régionaux ATR a pris son envol du côté des commandes au salon du Bourget. La filiale d’Airbus et de Leonardo a annoncé ce 18 juin 2025 la plus importante commande ferme depuis 2017. La compagnie taïwanaise Uni Air, filiale d’Eva Air, s’est en effet engagée à acheter 19 ATR 72-600. Quatorze exemplaires viendront remplacer ses appareils existants, cinq autres viendront accroître sa flotte. Les livraisons s’étaleront entre 2027 et 2032. Avec ce nouveau contrat, ATR cumule à mi-année 30 commandes fermes. À titre de comparaison, l’avionneur en a enregistré 56 en 2024, ce qui est considéré comme une très bonne année.
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Si le constructeur toulousain compte deux types d’avions à son catalogue, l’ATR 42-600 et l’ATR 72-600, c’est bel et bien ce dernier qui est son best-seller. Il représente en effet plus de 90 % des commandes. L’ATR 72 peut transporter jusqu’à 78 passagers. Il affiche une vitesse de croisière de 500 km/h et un rayon d’action de 1 300 km.
Trois années de production assurées
Aujourd’hui, 200 compagnies exploitent des ATR dans le monde. Un succès qui s’explique… Ces avions à hélices sont en effet beaucoup moins gourmands en carburant que des jets régionaux de même taille. Ils peuvent ensuite être opérés dans des climats difficiles. Ils ont enfin la capacité de pouvoir atterrir et décoller sur des pistes très courtes, d’un peu plus de 1 000 m. Un type de piste qui concerne un tiers des aéroports dans le monde. Avec de telles caractéristiques, les compagnies aériennes sont en mesure de tester de façon rentable de nouvelles routes à faible flux de passagers, et permettent de désenclaver des territoires difficiles d’accès.

Avec plus de 160 avions dans son carnet de commandes, ATR a l’équivalent de plus de trois années de production devant lui mais, face à la demande, il compte accélérer les cadences sur sa ligne d’assemblage à Toulouse dès l’année prochaine. Selon ses dernières prévisions, le marché mondial aura besoin de 2 100 nouveaux turbopropulseurs dans les vingt prochaines années. L’avionneur toulousain entend en capter une large part.