Les élus socialistes toulousains, qui dénoncent « un gaspillage d’argent public » dans la communication de Jean-Luc Moudenc, maire-candidat, mettent désormais le cap sur les municipales de mars 2026.
À la veille d’un conseil municipal de Toulouse qui s’annonce électrique, les deux élus socialistes, François Briançon et Vincent Gibert, ont eux aussi tenu ce jeudi une conférence de presse – une fois n’est pas coutume- pour faire entendre leur voix qui n’est pas celle du reste de l’opposition, notamment du groupe Insoumis-Archipel.
Les élus vont pointer du doigt les coupes dans les subventions et le fonctionnement des services. Ils prévoient aussi de tirer à boulets rouges, sur la base d’un rapport de la chambre des comptes, sur les « failles » du service de la petite enfance.
Les socialistes, en revanche, ne font pas de la plainte de détournement de fonds publics qui vise Jean-Luc Moudenc pour les municipales 2020 un cheval de bataille. Mais ils dénoncent « une dérive » dans la communication tous azimuts du maire-candidat pour vanter son bilan. Trop, c’est trop, estiment-ils en évaluant à 1 M€ ces dépenses « préélectorales ». Ce qu’ils mettent en rapport avec les 3,6M€ de coupes dans les subventions. « C’est un gaspillage de l’argent public. »
Un accord à gauche ?
Mais une semaine après le congrès, le PS met désormais le cap sur les municipales avec quatre axes issus d’une consultation des Toulousains : « déverrouiller la ville » en la rendant plus facile, « lutter contre toutes les formes d’insécurité », « renouer avec l’ambition et de grandes politiques » et « avec les valeurs de solidarité et tolérance de Toulouse ».
François Briançon, dont le mandat de n° 1 à la tête de la fédération du PS va être renouvelé ce jeudi soir, compte toujours rassembler la gauche hors LFI, notamment les Ecologistes à qui il a proposé la présidence de la Métropole. Et il se dit « optimiste » sur la possibilité d’un accord.