L’examen des comptes de Tisséo, ce mercredi, montre la crédibilité du plan de financement de la 3e ligne de métro, selon Sacha Briand, qui renvoit la balle à tous ceux qui, à gauche, ont critiqué la faisabilité du projet ou la critiquent encore.
Le grand argentier de la mairie de Toulouse, de la Métropole et de Tisséo, Sacha Briand, est aussi un politique qui tire assidûment ses flèches sur sa cible préférée, « l’extrême gauche ». Ce mercredi, lors de la réunion de Tisséo Collectivités, l’examen des comptes de 2024 lui a permis de revenir sur le financement de la 3e ligne de métro qui, depuis la présentation du projet aux municipales 2014, a été stigmatisé par l’opposition et qui l’est encore par une partie d’entre elle.
Sacha Briand a d’abord insisté sur le fort développement du réseau bus, tram et métro : « 40,5 millions de km parcourus soit une hausse de 7,4 % par rapport à 2023 ». La fréquentation a atteint un record : 206 millions de validations en 2024 (+ 6,2 %).
« C’est un réseau en très fort développement. Et l’offre rencontre la demande. » Preuve, pour l’élu aux finances, de l’efficacité du réseau qui ne fait pas circuler « des bus vides pour faire plaisir à quelques dogmatiques. »
« Une minorité d’activistes »
C’était la première salve. À un an des municipales, l’important pour l’élu est de montrer la crédibilité du financement de la 3e ligne. Et ces comptes 2024 lui en fournissent – enfin – la preuve par les chiffres. « Il n’y a pas beaucoup de territoires qui peuvent porter des projets de ce type. » Et ce « malgré les critiques d’une minorité d’activistes ».
Le premier plan de soutenabilité budgétaire de la 3e ligne, en 2019, prévoyait un versement mobilité (l’impôt payé par les entreprises qui est la première source de financement des transports) de 343 M€. Or, les comptes de 2024 affichent un résultat de 343,70 M€. « Malgré le Covid et l’inflation, notre trajectoire était prudente. » Conclusion de Sacha Briand qui a longtemps rongé son frein sur ce sujet : « On nous a traités de pinpins. Mais les pinpins, c’est ceux qui nous ont critiqués. Nous en sommes là où nous avions prévu d’être. »