Un « contre-conseil municipal » s’est tenu ce vendredi 20 juin, sous les fenêtres du Capitole, pendant que les élus toulousains votaient des délibérations budgétaires. Les acteurs de la culture, de la santé et du social ont choisi ce contre-pied pour dénoncer les baisses de subvention et défendre les valeurs du service public.
Près de 150 personnes ont assisté à un « contre-conseil municipal » organisé ce vendredi 20 juin sous les arbres du square Charles-de-Gaulle, en marge du conseil municipal qui se déroulait à quelques mètres de là, Salle des Illustres.

Autour de la grande table, ceints d’une écharpe symbolique rouge et noire, une quinzaine de membres de la Coordination contre l’austérité et pour la défense des missions de service public (syndicats, monde associatif, employés municipaux) ont pris la parole. Ils ont dénoncé les baisses de subventions et les coupes budgétaires notamment dans les secteurs de la culture et du social.
« Restons unis »
Dans ce rassemblement en forme de contre-pied, les messages politiques contre le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, et le gouvernement, se sont multipliés, parfois conclus en chansons. Avec, au fond, un message d’appel « à se serrer tous les coudes, pour cultiver nos singularités et ne pas se désunir, parce que les arbitrages nous mettent en concurrence les uns avec les autres ». « Sous l’angle de la restriction budgétaire, des décisions nous tombent dessus, impactent notre façon de travailler et retombent sur les plus démunis. Cette municipalité n’aime pas les pauvres et les gens à la rue », explique un travailleur social.
Parmi les manifestants, de nombreux agents de bibliothèque, mobilisés depuis le mois de novembre, comme Sébastien. « Au départ, nous étions au soutien de nos collègues contractuels. Là, nous voulons, en plus, montrer notre opposition à cette politique d’austérité qui impacte nos usagers. Des bibliothèques restent ouvertes moins longtemps, certaines sont menacées de fermeture le samedi, faute de personnel qu’on fait tourner d’un site à l’autre, la quasi-totalité des animations sont arrêtées… C’est triste de voir qu’on devient juste des agents d’accueil pour le prêt ».