Après le succès des « rouge et noir » en demi-finale du Top 14, ce samedi 20 juin à Lyon, face à l’Aviron Bayonnais (32-25), l’ouvreur international a donné son sentiment sur le match mais aussi sur les difficultés rencontrées durant la saison, contrarié par son genou opéré.
Comment ressortez-vous de ce match ?
Il y a de la joie. On est très heureux, ce n’est jamais simple de gagner une demi-finale. Les matchs avant la finale sont toujours compliqués, surtout pour nous. On l’a abordé avec beaucoup de sérieux et d’engagement et on en ressort vainqueurs donc on va retenir ça.
Y a-t-il encore quelques doutes avec beaucoup de pénalités et des en-avant ?
Des doutes, non. Certes, l’indiscipline est un gros point noir ce soir. Si on a le même ratio de pénalités la semaine prochaine, c’est sûr que cela ne passera pas donc c’est un point qu’il va falloir régler. Les en-avant, il y en a eu des deux côtés, avec les conditions très humides, ce n’était pas évident. On a fait des choses simples, propres mais efficaces et je trouve qu’on a été plutôt réalistes. Il y a quand même des motifs de satisfaction.
Ugo Mola disait que vous aviez vécu une saison difficile. Est-ce que cela rend la qualification encore plus belle ?
Oui, elle est très belle. Une troisième finale consécutive avec le championnat très relevé que l’on connaît, c’est quand même à souligner. Cela montre les efforts que fait ce groupe depuis pas mal d’années. Rester à ce niveau-là, malgré les embûches, les moments difficiles que l’on a pu avoir cette saison, on est toujours présents même si on ne joue pas le rugby parfait qu’on aimerait et on va jouer notre chance la semaine prochaine.
Votre manager disait aussi qu’à votre place, d’autres joueurs se seraient fait opérer pour gérer leur fin de saison. Comment vous sentez-vous avec votre genou ?
Je m’accroche. C’est vrai que depuis le début de la saison, c’est quand même un point qui me handicape. J’essaie de m’accrocher. J’ai fait infiltrations sur infiltrations pour ne pas me faire opérer et être opérationnel. Et sur cette fin de saison, je me sens plutôt bien, l’infiltration fait plutôt effet. Cela ne m’embête pas trop, il reste un dernier match, je vais serrer les dents et je me ferai opérer après. Mais en tout cas, je me sens plutôt bien sur les derniers matchs.
Est-ce que cela pèse psychologiquement de vous dire que vous n’avez jamais pu être à 100 % ?
Je me sens bien donc on va dire que ça me trotte moins dans la tête. Mais tout au long de la saison, on va dire que c’est quelque chose qui m’a plutôt marqué mentalement parce que je n’arrivais pas, physiquement, à trouver le rythme. Je n’arrivais pas à débloquer ce genou donc c’était plutôt embêtant. Mais j’essaie de m’accrocher pour rester au contact de l’équipe et faire une fin de saison comme celle-là. Encore une fois, il reste un dernier match et cela ne me handicapera pas. On verra l’opération après.
Ugo Mola disait que vous aviez vécu une saison en enfer. Avez-vous aussi le sentiment que cette saison est éprouvante ?
Oui, elle l’est depuis l’été dernier. On a eu pas mal de galères au sein du club et cela s’est enchaîné un peu toute la saison entre les blessés et les affaires extrasportives. C’est vrai que cela a été assez compliqué mais malgré tout, le groupe a fait toujours front et a su faire face. On accroche une demi-finale de Coupe d’Europe et on est en finale du Top 14 cette année encore, on est meilleur attaque de l’histoire du Top 14 donc cela montre les ressources qu’a ce groupe malgré les difficultés qui ont été les nôtres. C’est quand même une saison particulière mais si l’issue est belle à la fin du week-end prochain, elle peut être la plus belle qu’on ait jamais vécu.