Malgré un avis favorable rendu en février par la commission d’enquête, le projet de nouvel échangeur autoroutier au sud-est de Toulouse continue de susciter une vive opposition. Ce dimanche, près de 80 riverains se sont mobilisés pour demander son abandon, à quelques jours d’un vote décisif à Toulouse Métropole.
Sur les abords calmes de la rue Maurice-Hurel, en lisière de la Cité de l’espace, les slogans résonnaient avec force. Ce dimanche, à l’appel de collectifs, près de 80 habitants se sont rassemblés sur le site du futur échangeur de la « Jonction Est », un projet d’aménagement autoroutier controversé destiné à relier le périphérique à la commune de Quint-Fonsegrives. Leur message est clair : « Ce projet est destructeur, coûteux, anachronique. Il doit être abandonné. »
En février, malgré un rapport d’enquête publique où 56,5 % des contributions se déclaraient opposées au projet, la commission d’enquête a rendu un avis favorable sans réserve. Il pave la voie à une déclaration d’utilité publique par le préfet. De quoi relancer la mobilisation citoyenne, à l’heure où une délibération sur le projet doit être votée au conseil métropolitain jeudi 26 juin.
Pour les opposants, l’échangeur menace plusieurs secteurs écologiquement sensibles – la vallée de l’Hers, la Saune, le parc Ribaute ou la Voie verte de la Grande Plaine – et va accroître la circulation et la pollution dans des quartiers résidentiels. Le coût du chantier, estimé à 95,5 millions d’euros, est jugé déraisonnable dans un contexte où la 3e ligne de métro (3,1 milliards d’euros) s’apprête à desservir ce même secteur.
Une nouvelle mobilisation mardi
« On espère toujours que ce projet sera abandonné, même si on connaît la majorité métropolitaine. On ne lâchera rien tant que les travaux n’ont pas commencé », assure Claire De Besses, porte-parole du comité des quartiers de l’Hers. Les manifestants proposent une alternative fondée sur les transports doux et l’optimisation des échangeurs existants, accompagnée de la création d’une halte ferroviaire à Malepère.
Une nouvelle mobilisation est prévue mardi 24 juin à 18h30, devant le siège de Toulouse Métropole, place de la Légion d’Honneur. Les opposants espèrent encore infléchir le vote à venir.