Ugo Mola l’a rappelé vendredi 20 juin, à chaque fois que le Stade Toulousain l’a emporté dans la souffrance en demi-finale, il s’est ensuite imposé en dominant son adversaire en finale.
C’est une constante lors des dernières saisons qui se sont terminées par un titre pour les « rouge et noir ». Le Stade Toulousain n’a que très peu brillé lors des demi-finales. Et Ugo Mola a d’ailleurs été le premier à le reconnaître après la rencontre face à Bayonne, vendredi, à la suite de la victoire laborieuse de ses hommes (32-25). « Il faut savoir se regarder, accepter, travailler… Mais mes inquiétudes sont évidentes sur le fait qu’il fallait retrouver du rythme… »

Depuis 2019, à chaque fois que le Stade Toulousain a eu le loisir d’aller en finale, les Garonnais n’ont jamais eu à passer par la case barrage. Un bien pour un mal ? Peut-être car retrouver la compétition après deux semaines d’arrêt lors d’un match qui impose une intensité folle n’est pas chose aisée. Mais le Stade ne va pas se plaindre de ne pas passer par le couperet des barrages et d’avoir une semaine de récupération supplémentaire. Ceci dit, Ugo Mola a tenu à mettre en lumière la chose suivante : « Je pense que sur les cinq demi-finales qui nous ont permis d’aller en finale et de l’emporter, une seule a été réellement aboutie sur le plan du jeu. »
Le manager toulousain fait référence à celle de 2023. Les demi-finales avaient alors lieu à Saint-Sébastien, au Pays-Basque et Toulouse avait littéralement roulé sur le Racing (41-14). Et Mola de rappeler qu’à la suite de cette rencontre, en finale, « on gagne sur un exploit de Romain Ntamack et on prive la Rochelle d’un doublé grandement mérité sur ce match-là. »
Et à la fin c’est Toulouse qui gagne
Lors des quatre autres demi-finales, les Stadistes n’ont jamais joué les voltigeurs et n’ont pas donné à voir la domination qui les caractérise habituellement lors de la saison régulière. C’était le cas en 2019, face à La Rochelle (20-6) et un match qui se décante dans le dernier quart d’heure. C’était aussi le cas en 2021, face à l’UBB (24-21) où un essai de Ramos à la 70e permettait au Stade de se mettre à l’abri. Bis repetita en 2024 où, face à La Rochelle, les Toulousains avaient profité des exclusions d’Atonio puis Wardi en deuxième période pour se détacher non sans mal (39-23). Et ce fut donc une nouvelle fois le cas vendredi soir face à Bayonne où les « rouge et noir » ne s’attendaient peut-être pas à être tant accrochés.

Point commun à ces quatre rencontres, Toulouse a à chaque fois soulevé le Brennus la semaine suivante, en dominant sans contestation possible son adversaire en finale. De bon augure pour samedi prochain ? Si les Haut-Garonnais soignent leur problème de discipline qui aurait pu leur coûter cher face à l’Aviron, ils mettront toutes les chances de leur côté pour faire perdurer cette statistique.