Convivencia démarre cette année à vélo, pour explorer le canal du Midi autrement. Entre musiques du monde, mobilités douces et engagement local, une itinérance unique s’invite sur treize escales, à partir du 28 juin et jusqu’au 21 juillet.
Cette année, tout débute… à vélo ! Au départ de Toulouse, le festival Convivencia, qui trace habituellement sa route à bord de la (mal nommée) péniche Tourmente, sur les eaux calmes du canal du Midi, commencera son périple samedi entre Toulouse et Montech, en Tarn-et-Garonne. Soit une cinquantaine de kilomètres pour se mettre en jambes.

Cécile Héraudeau, la directrice artistique de la manifestation, se réjouit de cette entrée en matière : « Nous avons expérimenté un convoi artistique l’année dernière, afin de travailler sur les mobilités des publics. Nous renforçons nos actions en développant cet axe d’itinérance à vélo en incitant les festivaliers et les festivalières à se déplacer ainsi. Donc on est dans un festival en mouvement, festif et animé ! »
Et, en la matière, la recette fonctionne à merveille chaque année. Des balades découvertes, ateliers de pratiques artistiques, des conférences musicales, des émissions de radio enregistrées en direct des berges, des initiations aux sports nautiques et des expositions complètent la proposition. Avec un supplément d’âme qui invite à l’échange et à la réflexion sur le monde tel qu’il tourne…
Treize escales
La péniche Tourmente accostera à 13 reprises sur un parcours aux eaux calmes mais que ses équipages d’un soir animent sur sa scène de 30 mètres de long. « La ligne artistique est basée sur les musiques du monde, sur la découverte, complète Cécile Héraudeau. « Et on y tient d’autant plus aujourd’hui au vu du contexte ambiant. Avec Convivencia, les musiques racontent des artistes qui vont exposer des luttes, leurs identités, des résistances, des territoires aussi. Chaque année, j’essaie de faire en sorte qu’une belle diversité apparaisse qui soit représentative de la richesse de notre société. De cette manière, des spécificités musicales, des répertoires méconnus ou oubliés retrouvent leur place. »
Pour cette nouvelle édition qui traverse la région, les horizons sont ouverts sur la Palestine (Bashar Murad le 1er juillet à Ramonville St-Agne), La Réunion (Christine Salem le 4 juillet à Toulouse), l’Amérique du sud (Sara Curruchich le 6 juillet à Castanet-Tolosan), et d’autres comme Rundinelle (8 juillet à Ayguevives) ou Lolomis (9 juillet à Gardouch). Le plus grand nombre devrait trouver son bonheur dans cette diversité réjouissante. D’autant que tout le monde met la main à la pâte : « Pendant une année, nous construisons le festival avec les acteurs locaux, les habitants, les forces vives du territoire. Et c’est ce qui donne aussi du sens à cet événement. »