Le centre d’information sur le droit des femmes et des familles (CIDEFF 31) qui informe et accompagne chaque année plus de 3 000 personnes sur leurs droits, dont près de 700 victimes de violences, a fermé ses portes pour la semaine. L’association proteste contre le non-paiement des subventions qui menace son activité.
Les Centres d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDEFF) organisent une semaine d’actions pour alerter sur leur situation financière. « Une grande partie des subventions, dont la compensation financière de la Prime Ségur, n’ont toujours pas été versées à nos associations, explique le conseil d’administration de l’antenne de la Haute Garonne. À cela s’ajoute une baisse conséquente de l’ensemble de nos subventions ». Selon l’association, cette crise a déjà de lourdes conséquences sur son activité.
Au niveau national, 25 CIDFF ont fermé des permanences juridiques, plus de 30 postes ont été supprimés et 70 licenciements sont à prévoir dans les prochaines semaines. À l’échelle du CIDFF de la Haute-Garonne, c’est une charge supplémentaire de 80 000 € en 2025 pour la revalorisation salariale, non compensées par l’État.
» Les subventions doivent être versées »
Dans ce contexte, le CIDFF31 sera fermé au public toute cette semaine de fin juin, les équipes étant mobilisées pour interpeller l’État sur l’urgence du versement des subventions et le risque à terme de fermeture.Chaque année, le CIDFF31 informe et accompagne plus de 3 000 personnes sur leurs droits, dont près de 700 victimes de violences, dans un cadre d’accueil inconditionnel, confidentiel et gratuit.

« Ces missions d’intérêt général, confiées par l’État, sont lourdement menacées par le retard de versement des subventions, alerte les travailleurs sociaux. Alors que le nombre de femmes qui s’adressent au CIDFF31 augmente chaque année, notre association est dans l’obligation d’en arriver à des mesures de ce type pour obtenir les versements des subventions et ainsi pouvoir répondre à la demande sur notre territoire »…