Le parc de la Villa Méricant, à Toulouse, se transforme en une scène estivale pour des concerts intimistes, ce week-end, pour vivre les soirées à la fraîche sur des airs venus d’ailleurs.
Une fois la grille du parc de la Villa Méricant passée, à deux pas de l’Observatoire de Jolimont, là-haut sur les hauteurs, il faut imaginer le lieu investi, jadis, par les colonies de vacances des petits Toulousains, réunis ici… à la campagne, à l’orée du XXe siècle ! Depuis, l’urbanisation a fait son œuvre, le parc a subsisté mais la verdure environnante a cédé sa place. L’endroit passionne Joël Saurin, ex-bassiste du groupe Zebda, grand organisateur du « Jardin musical » qui se déroulera les 29 et 30 mai dans le parc. « La Villa Méricant est un nom très ronflant pour une bâtisse qui n’existe plus depuis longtemps et le parc est désormais un jardin public, tout simplement », estime-t-il.
D’abord rattaché au parc du musée Georges-Labit, l’événement a, depuis trois éditions, trouvé sa place dans ce paisible quartier. « Ce qui m’a beaucoup plu quand j’ai découvert ce lieu, c’est qu’il m’a rappelé des souvenirs de ce quartier, avant l’arrivée de la médiathèque José Cabanis et l’immeuble de la Métropole, avec ses petites rues, des recoins qui ressemblent à ceux des villages de campagne », poursuit-il.
Moments suspendus
Dans ce quartier, « si central, si inconnu et si calme », le musicien peut ainsi installer son « Jardin musical », une fois l’an, à l’arrivée de l’été. « Un moment musical et paisible comme un jardin, sans forcer sur les décibels, avec une jauge de 300 personnes environ par soir. » L’édition 2025 ne faillira pas à la règle : un artiste principal croise sa musique avec celle d’un autre invité. En l’occurrence, François Petit et Serge Lopez, tous deux virtuoses de la guitare, qui se retrouveront dès 18h30 samedi.
Pause restauration sur place puis nouveau concert à 20h30 avec Samarabalouf emmené par le même François Petit, mais cette fois entouré par Arthur Rendu (contrebasse) et Sylvain Peyrières (guitare) sur une ambiance « beaucoup plus électrique ».
Le lendemain, rebelote à 18h30 mais avec l’Alberi Duo (Cinzia Minotti et Giuseppe Ponzo) qui définit son approche comme « les racines qui brisent le béton » en jouant des tarentelles et des airs du sud de l’Italie. Suivra le Kiko Ruiz Quartet, soit Kiko à la guitare et au chant mais aussi Sabrina Mauchet au violon, Louis Navarro à la contrebasse et Jean-Denis Rivaleau aux percussions. Autant dire la crème du genre pour vivre « des moments suspendus, tranquilles », conclut Joël Saurin. Il savoure d’avance le plaisir procuré aux curieux de nature et aux amateurs de jolies soirées de début d’été dans un autre espace-temps…