C’est la fin du plus grand camp de Roms de Toulouse (Haute-Garonne). Le camp de la Flambère, installé depuis 2006 à proximité du centre commercial Purpan, vit ses dernières heures. Après 19 ans d’occupation autorisée par la mairie, à qui appartient cette parcelle, le tribunal administratif de la Ville rose vient de délivrer l’ordonnance d’expulsion de ce terrain vague.
Après avoir autorisé la présence de centaines de familles roms sur ce terrain, la mairie a décidé l’an dernier de rompre le bail à la suite de nuisances dans le quartier. Une fermeture administrative du camp a été actée le 31 décembre 2024 mais l’évacuation n’était toujours pas effective. C’est pour cette raison que la municipalité avait saisi le tribunal administratif pour valider son évacuation.
« Un enjeu préoccupant en termes de tranquillité »
« Cette démarche n’a pas été engagée sans avoir auparavant épuisé les voies d’un démantèlement progressif, par l’accompagnement des familles, souvent présentes depuis plusieurs années, vers les dispositifs de droit commun, d’insertion professionnelle et de logement autonome, précise la mairie de Toulouse. Or, après de premiers résultats encourageants, ce dispositif n’aboutit plus à une situation satisfaisante et ce en dépit de l’investissement de la mairie, de nombreuses familles ayant fait retour dans le camp. En outre, les plaintes pour nuisances aux abords du site ont augmenté, générant un enjeu préoccupant en termes de tranquillité ».
La municipalité assure qu’elle continuera son travail et ses échanges avec la préfecture de Haute-Garonne pour mettre en place une évaluation sociale de la situation de chacun et explorer les voies d’accompagnement possibles et dignes. Une trentaine de familles résident encore actuellement sur ce terrain.