Bousculé par cinq années de réorganisation liée à la crise sanitaire et d’importants travaux, le site de l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques ouvre une nouvelle ère en termes de soins dentaires. La promesse : une modernisation au service des patients et des professionnels du CHU de Toulouse.
« Ce site chargé de près de 250 ans d’histoire dentaire conserve sa mission essentielle avec un objectif défini. Il s’agit de proposer une offre de soins pour tous, avec une attention particulière portée aux personnes en situation de vulnérabilité : grand âge, handicap, précarité (PASS dentaire) », ajoute Jean-Noël Vergnes, responsable de l’activité d’odontologie (médecine dentaire) au sein de l’établissement.
Travaux, équipements et coopération
Pour ce qui est de la remise en état générale, les locaux de l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques ont été entièrement réhabilités du sol au plafond. En parallèle, cette rénovation a été accompagnée du renouvellement du matériel. Au menu : nouveaux fauteuils, aspiration centralisée, centrale de traitement d’air, ou encore matériel à la pointe de la technologie (imagerie 3D, empreinte optique…). Toutes dépenses confondues, les travaux ont coûté 1.7 millions d’euros.
Autre point majeur, le CHU de Toulouse structure son offre dentaire autour de trois sites complémentaires. Bien sûr, l’Hôtel-Dieu en fait partie, mais le site des Maraîchers à Rangueil et l’hôpital des enfants à Purpan complètent le dispositif hospitalier. Ce maillage permettrait d’assurer l’orientation des patients vers la structure la plus adaptée à leur situation.
« Cette organisation permet de mieux répondre aux demandes de soins, qu’il s’agisse de soins urgents, de soins dentaires courants ou d’actes spécialisés », assure en tout cas le CHU.
Une démarche plus inclusive
Enfin, le centre prône sa nouvelle vision « innovante et hospitalière » des soins dentaires. Par exemple, pour leurs démarches, les patients peuvent être accompagnés par une assistante sociale intégrée à l’équipe de l’Hôtel-Dieu.
« L’excellence sociale – permettre à chacun d’accéder aux soins – va de pair avec le maintien d’activités de pointe et de recherche, qui participent au rayonnement hospitalo-universitaire du CHU », ajoute Olivier Hamel, chef de service d’odontologie.
Dans sa logique d’inclusivité, le CHU souhaite renforcer les liens entre hôpital, médecine libérale et réseaux associatifs. L’objectif est à la fois d’optimiser les parcours de soins et de sensibiliser les futurs chirurgiens-dentistes à une pratique plus ouverte. Au cours de leurs trois années de formation clinique, les étudiants en odontologie prendront d’ailleurs en charge les patients de différents centres.
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