Alors que les cloches de Pâques viennent tout juste de passer, une expérience originale autour du chocolat s’annonce… mais avec un invité inattendu : un robot. Et si demain, une machine vous servait des chocolats ? Cette idée, encore largement inexplorée dans les commerces, prend vie dans le cadre d’un projet de recherche interdisciplinaire piloté par l’Institut Catholique d’Arts et Métiers (Icam) et l’Université Jean-Jaurès. Le 25 avril, le public adulte est invité à tester en conditions réelles l’interaction avec un cobot (un robot collaboratif) au Quai des Savoirs, à Toulouse. Une expérience immersive qui interroge notre rapport à la technologie dans les métiers de service.
Un robot derrière le comptoir : un défi sociétal
À l’heure où les cobots s’intègrent progressivement aux chaînes de production industrielles, leur présence dans les commerces demeure marginale. Pour les chercheurs, cette lacune soulève une question cruciale : « Un robot derrière le comptoir d’un commerce : sommes-nous vraiment prêts à l’accepter ? » L’objectif de l’étude est clair : tester l’acceptabilité des cobots dans un contexte non industriel.
Pour créer une situation réaliste et accessible, les chercheurs ont imaginé une mise en scène inspirée d’une chocolaterie. Les participants, adultes et volontaires, seront invités à interagir pendant dix minutes avec un cobot chargé de mettre des chocolats factices en boîte.
Les interactions avec le cobot pourront prendre différentes formes : vocale, tactile, graphique, haptique ou auditive », précise le site culturel toulousain.
Cette diversité vise à explorer la richesse des moyens de communication entre humain et machine.
Des erreurs programmées pour mieux comprendre les humains
L’un des aspects les plus innovants de cette expérimentation réside dans la simulation d’erreurs de la part du robot. Ces écarts contrôlés permettront aux étudiants chercheurs d’observer les stratégies de réparation adoptées par les participants. L’analyse des réactions, couplée à un questionnaire anonyme, nourrira une meilleure compréhension de la fiabilité perçue et de la tolérance à l’erreur.
Une approche résolument centrée sur l’humain
Financé par le Défi Clé de la Région Occitanie « Robotique centrée sur l’humain », le projet s’inscrit dans une démarche ergonomique et inclusive.
Les chercheurs proposent une approche centrée sur l’humain, en testant deux formes d’interaction : la coexistence (supervision) et la coopération (travail conjoint sans action simultanée) », atteste le Quai des Savoirs.
Derrière cette expérience ludique réside alors un enjeu de taille : concevoir des machines qui ne se substituent pas à l’humain, mais qui l’assistent de manière harmonieuse.
>> Infos pratiques :
L’expérience est accessible gratuitement le vendredi 25 avril, de 10 heures à 18 heures, dans le hall du Quai des Savoirs.
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