Une première pour la métropole toulousaine. La commune de Saint-Orens accueille depuis le 27 avril La Révolution en couleurs, une exposition entièrement dédiée à Joan Miró : une grande première dans la région toulousaine. Organisé à l’Espace Lauragais par Les Amis 349 Gallery, l’événement dévoile un large éventail d’œuvres du maître catalan, aussi variées que vibrantes, pour une immersion totale dans l’un des univers artistiques les plus emblématiques du XXe siècle.
Joan Miró est né en 1893 à Barcelone, d’un père artisan doué et intéressé par l’art. © Carl van Vechten/Library of Congress/Domaine public
Une immersion dense et haute en couleur
Près de 100 œuvres sont présentées : lithographies, gravures, affiches, vidéos… La diversité des formats ouvre une fenêtre fascinante sur l’imaginaire inclassable de Miró.
Conçue comme une véritable plongée dans l’univers libre et poétique de l’artiste, l’exposition s’adresse aussi bien aux amateurs éclairés qu’aux simples curieux.
Une expérience inédite, à seulement quelques minutes de Toulouse« , précisent les organisateurs.
Pour éclairer le parcours du peintre, archives et documents viennent accompagner les œuvres exposées, offrant des clés de lecture précieuses sur son évolution artistique.
Joan Miró, l’artiste insaisissable
Né à Barcelone en 1893, Joan Miró s’impose comme une figure majeure de l’art du XXe siècle, notamment au sein du mouvement surréaliste, marqué par la transdisciplinarité et l’ébullition collective de ses membres. Si Miró est d’abord peintre, il se révèle aussi sculpteur, graveur et céramiste.
Ses débuts sont nourris de rencontres déterminantes avec des figures comme Max Jacob, André Masson, Aragon ou Paul Éluard. Inspiré par les rêves, le subconscient, l’esprit enfantin (mais aussi par son ancrage catalan), Miró développe un langage visuel personnel, où le bleu domine et la contrainte disparaît. Il ira jusqu’à affirmer vouloir « tuer » les méthodes conventionnelles, désireux de s’affranchir des cadres, même ceux des avant-gardes.
Carnaval d’Arlequin (1925) a connu un grand succès lors de l’exposition collective « Peinture surréaliste » organisée à Paris. L’œuvre marque l’apogée surréaliste de Miró. © Joan Miró
Explorateur infatigable de formes et de matières, il évolue vers la sculpture et la gravure, jusqu’à façonner un style unique, libéré de toute appartenance. Ce chemin d’émancipation artistique lui vaut une reconnaissance internationale, en particulier aux États-Unis, où le MoMA lui consacre une importante rétrospective en 1941.
Fresque céramique au Musée Wilhelm-Hack de Ludwigshafen (1971). © Domaine public
Artiste prolifique, il laisse derrière lui plus de 2.000 peintures, 5.000 dessins et collages, 400 céramiques et 500 sculptures. Celui qui se définissait comme un « Catalan international » a été salué dans le monde entier pour la singularité de son œuvre. Décédé en 1983 à Palma de Majorque, il reste célébré aujourd’hui à travers plusieurs institutions, dont la Fondation Joan-Miró, qui demeure la plus emblématique.
La Fondation Joan-Miró a ouvert ses portes à Barcelone en 1975. © Werner Spremberg/Shutterstock
>> Infos pratiques :
Le vernissage de La révolution en couleurs aura lieu le vendredi 2 mai, à 18h30, à l’Espace Lauragais de Saint-Orens de Gameville.
L’exposition sera ensuite accessible jusqu’au dimanche 4 mai.
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