« Une magnifique victoire ». Après trois mois de campagne, les adhérents de LR ont accordé leur confiance à Bruno Retailleau, avec 74,3 % des voix. Depuis son entrée au gouvernement, le Vendéen a donné une nouvelle dynamique au parti moribond.
Omniprésent sur le sujet de l’immigration, le sexagénaire a lui multiplié les mesures, durcissant les critères de naturalisation des étrangers et appelant sans succès à un bras de fer pour que l’Algérie reprenne ses ressortissants frappés d’une obligation de quitter le territoire.
Son rival Laurent Wauquiez a reconnu sa défaite et appelé à éviter « le poison de la division (qui) a tant de fois affaibli la droite ». Il a toutefois campé sur ses positions de la campagne, assurant que la droite ne pourra mener son « projet de rupture si nous sommes dilués dans le macronisme ».
Bruno Retailleau a d’ores et déjà annoncé qu’il ne renoncerait pas à Beauvau pour se consacrer uniquement à la présidence de la droite. En tous les cas, son succès lui permettra de se renforcer comme candidat de la droite à la prochaine présidentielle.
Pendant la campagne, le ministre de l’Intérieur s’est déclaré favorable à ce que les adhérents de LR désignent le candidat. Une idée que ne partagent pas certains de ses soutiens, à l’image d’Hervé Morin, porte-parole du mouvement Nouvelle Énergie.
« Bruno Retailleau honore la vie politique »
Sur son compte X, Jean-Luc Moudenc a salué la « magnifique victoire de Bruno Retailleau à la présidence LR ». Une famille politique pour laquelle « (il) garde amitié et attachement à de nombreuses valeurs communes ».
Qu’on soit d’accord ou non avec ses positions, passées ou actuelles, Bruno Retailleau honore la vie politique par sa rectitude, sa constance, sa capacité à travailler avec tous toujours sur le fond des vrais sujets plutôt que de s’abandonner aux postures et à la communication superficielle », a déclaré le maire de Toulouse.
En 2022, le président de Toulouse Métropole quittait le parti en regrettant sa « droitisation ». Tout en saluant les qualités des trois candidats à la présidence LR, l’élu considérait qu’ils « avaient en commun de vouloir que les Républicains restent seuls, sans conclure d’alliance ».
Dans un entretien accordé au Figaro, celui qui se définit comme un centriste démocrate-chrétien et européen avait annoncé qu’il ne souhaitait pas adhérer à un autre mouvement. Pour rappel, Jean-Luc Moudenc, 65 ans, a successivement été membre du CDS, de l’UMP, puis de LR.
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